I'm just dreaming of tearing you apart

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acacio mordho & nolan langford

Il se demandait ce qu'il lui avait motivé à finir sa soirée dans ce bar, en soit, il n'avait donné rendez-vous à personne, il n'avait parlé à quiconque qu'il serait là ce soir, peut-être qu'inconsciemment, il avait juste eu besoin d'une soirée en solitaire, à se faire plaisir en buvant. Le moral n'était pas au beau fixe, notamment depuis ce qu'il s'était passé avec Acacio. Malgré tout, il avait l'impression de ressentir un manque en son absence, comme s'il avait perdu quelqu'un. Les choses étaient ainsi faites, il était adulte et il devait assumer ce qu'il s'était passé, sans rechigner. S'étant placé dans un coin du bar, il en était à sa deuxième pinte de bière, consultant son portable avec nonchalance. Il ne regardait personne, faisait seulement attention à son écran, farfouillant ses réseaux sociaux sans grande conviction. Il soupira, se motivant pour rentrer chez lui tant il commençait à s'ennuyer dans ce bar. Cependant, un homme s'assied en face de lui, ne lui demandant pas l'autorisation. Il devait avoir probablement entre dix ans ou quinze ans de plus que lui et Nolan ne pouvait le considérer qu'avec un air de dégout, nullement intéressé, notamment lorsqu'il lui dit : « Salut, mon mignon ! J'aimerais bien faire des choses avec toi, si tu vois ce que je veux dire... » L'homme devait sûrement être saoul pour s'exprimer ainsi mais Nolan fit un signe négatif de la tête ; il était temps de partir mais il remarqua qu l'homme souhaitait le toucher, étant à deux doigts de l'attraper par le bras pour le retenir. Et s'il advenait à le toucher, il avait peur que la situation vire au drame.

Cependant, sous les yeux ébahis de Nolan, Acacio débarqua, confrontant l'homme. Il semblait choqué, abasourdi de voir l'autre mutant ici, et débarquer de la sorte, comme pour le secourir. L'homme devenait de plus en plus violent, toujours en duel face à Acacio. « Comme j'allais le dire, j'ai un copain et le voilà... » C'était un mensonge mais cela suffirait peut-être à ce qu'il soit débarrassé de l'autre garçon. Parfois, il ne suffisait pas de grand chose pour décourager certaines personnes. Comme pour illustrer ses paroles, il se plaça aux côtés d'Acacio, l'air colérique. « Bref, dégage, et laisse nous tranquille. » Il était prêt à le toucher pour le repousser mais il s’abstient, jouant sur son regard assassin pour le dissuader de continuer. Enfin, le mec devait être tellement saoul qu'il semblait ne pas faire vraiment attention à ce qu'il faisait.

J’ai la rage au ventre face à ce mec qui tente de toucher Nolan. J’ai toujours été excessivement possessif et jaloux, mais disons que c’est rarement envers mes amants que ça arrive…Mais encore une fois Nolan avait eu un effet sur moi assez désastreux et notre fin de journée ne c’était pas bien passé. Tenant fermement l’homme, j’entends le jeune homme prendre la parole, me présentant comme son petit ami. Je le laisse dire, après tout, si ça peut éloigner le vieux pervers, moi, je suis d’accord pour jouer le jeu. Lâchant furieusement la main du mec, mon regard est redevenu normal, gardant les sens aiguisés au cas où il aimerait poser ses sales pattes sur Nolan. « Tu l’as entendu, dégages et va chercher un mec célibataire et de ton âge. » Grognais-je entre mes dents, ne le quittant pas des yeux. Heureusement, l’homme ne semble pas vouloir chercher plus loin. Nous observant, il reste encore quelques instants immobile, me fixant puis fixant Nolan. Bordel, comme j’ai envie de lui faire avaler ses globes oculaires. Finalement, après quelques secondes, il peste en nous traitant de plusieurs noms d’oiseaux avant de faire marche arrière, vacillant, pour sûrement aller se chercher une nouvelle proie. Bon débarras. Bon, n’empêche que maintenant, tant qu’il dans les parages, je vais devoir jouer le rôle du petit ami. Me tournant vers Nolan, je pose une main sur sa hanche, au-dessus de son vêtement, sachant parfaitement bien que sa peau déclencherait une frénésie que j’aimerais éviter dans un lieu public.

« Mh, ton petit ami hein ? Tu sais que tant qu’il est dans les parages, je vais devoir jouer ce rôle… » Je souris légèrement amuser. Au moins, ça nous évitera de nous mettre sur la gueule si la discussion tourne mal, vu comment ça s’est terminé la dernière fois. Poussant un léger soupire, je penche la tête sur le côté, hésitant sur les prochaines paroles que je vais dire… « Ecoutes, pour la dernière fois, j’ai pas été cool…vraiment pas. J’ai réagis un peu excessivement… » Dis-je dans un léger murmure, le regardant toujours droit dans les yeux. Je ne suis pas un con au point de ne pas savoir reconnaitre mes torts, puis, si je dois jouer le rôle de petit ami d’un soir, autant me mettre entièrement dans la peau du personnage. « Puis tu sais, la vie de couple toussa, toussa ce n’est pas facile à gérer hein. » Dis-je d’un air taquin, comme si nous étions ensemble, me prenant au jeu de ce rôle qui ne m’appartient absolument pas. Certes, je suis ironique, mais j’essaye de détendre l’atmosphère comme je peux. Je n’ai clairement pas envie de me prendre la tête ce soir, encore moins de le laisser aux griffes de papi pervers…

Après quelques instants, l'homme les laissa tranquille, allant de l'autre côté du bar, sûrement pour se saouler encore plus ou s'en prendre à d'autres gens. Au moins, ils en étaient débarrassés, à peu près. Mais ils étaient bloqués, Nolan les avait foutus dans une situation embarrassante qui ne manqua pas de faire rire le grec. Échangeant un petit rire nerveux, l'étudiant s'excusa « Désolé, c'est le premier truc qui m'est venu à l'esprit pour qu'il me laisse tranquille, sans que j'ai à agir. Disons que t'es arrivé au bon moment... » Pour être tombé à pic, Acacio était venu tel un ange-gardien, prêt à le protéger. Cependant, Acacio voulait revenir ce qui s'était passé entre eux, cette fameuse fois où tout avait dérapé et où il y avait eu cette rupture entre eux, déclamant des excuses appréciables aux yeux de Nolan. « Tu sais, moi aussi, j'ai pas été correct. J'aurai du être honnête avec toi, dès le début... » Il baisse les yeux bien qu'il se sentit davantage soulagé de pouvoir lui présenter les excuses, qu'il apaise les tensions entre eux deux.

Acacio était aussi d'humeur à briser la glace qui s'était instauré entre eux deux, rajoutant quelque chose sur leur couple fictif. « C'est pas facile à gérer mais avec toi, ça vaut le coup d'être en couple. » Il échangea un petit rire, bien qu'il le pensait à moitié. Il ne pouvait pas nier qu'une partie de lui était attachée à Acacio, et même si c'était flou, abstrait, il restait heureux de l'avoir dans sa vie., au quotidien. « J'vais pas t'forcer à jouer la comédie trop longtemps, j'avais prévu de partir, mais ce type est venu et bref... » Il ne pouvait pas s'en empêcher, Nolan jeta de furtifs coups d'oeils en direction de l'homme, il avait toujours une crainte qu'il revienne pour l'embêter à nouveau, il se sentait plutôt mal à l'aise. « Je préfèrerai vraiment qu'on aille ailleurs. »

« Navré, j’ai oublié d’enfiler la cape et les bas-collant moullant…Si j’avais su, j’aurais au moins fait en sorte de ressembler à un super-héros. » Que je pouffe légèrement amuser, ne m’imaginant absolument pas avec ce genre d’habits. Je suis loin d’être un mec efféminé, bien que j’apprécie les pantalons proches du corps, mais sinon, disons que ceux qui ne me connaissent pas ne savent pas vraiment se douter que je suis bisexuel. Je décide de lui présenter quelques excuses, ayant réagis excessivement face à notre dernière rencontre. Heureusement pour Nolan, je suis dans de bonnes dispositions, sinon, des excuses il n’en aurait jamais eu. Je suis plutôt du genre tenace et têtu quand je m’y mets. Heureusement, le jeune homme décide de faire comme moi, annonçant qu’il aurait également dû être honnête et ce, dès le départ. Je ne vais pas lui donner tort, il a raison. Si il avait dit la vérité directement, cela aurait évité bien des tracas, notamment cette explosion. Poussant un léger soupire, je secoue la tête de haut en bas. « Effectivement, mais soit, c’est fait. Maintenant au moins je sais que si j’ai envie de te sauter dessus après t’avoir touché, c’est pas parce que j’ai le feu au cul. » Souriant en coin, j’ajoute une bête plaisanterie sur un « couple » que nous étions actuellement obligées de jouer. Il faut dire que si d’un coup je m’éloigne de Nolan, le mec risquerait bien de revenir et moi, de devenir plutôt agressif et méchant. Face à sa réponse, je secoue la tête négativement.

« Oh non, crois-moi, ça ne vaut pas le coup. Je suis un vrai poison une fois en couple, voire très collant et jaloux, une vraie plaie ambulante ! » Je le sens tendu, véritablement. Il semble assez mal à l’aise, jetant des regards constants vers le mec de tout à l’heure. Tournant la tête vers l’alcoolique, je secoue la tête positivement, reposant mon regard sur Nolan qui aimerait quitter les lieux. « Ok, viens on s’en va…Si tu veux on va aller boire un verre chez moi, histoire d’éviter les emmerdes, mais avant… » Je souris calmement, m’éloignant de Nolan pour retourner vers le mec. A peine a-t-il posé les yeux sur moi que, bam, je lui envoie un direct du droit qui le fait tomber de sa chaise. Une fois fait, je reviens vers Nolan, un visage complètement innocent. « ça me démangeais quelque chose d’abominable et un bon petit ami que je suis, je me devais de le faire… » Souriant en coin, je fais signe à Nolan de me suivre en dehors du bar ou, j’en suis sûr, je ne serais pas spécialement le bienvenue dorénavant. « T’es venu comment ? J’ai ma voiture pas très loin. »

« Ou alors t'auras envie de me toucher parce que t'auras le feu au cul. » Il lâche un petit rire narquois, mimant presque le fait de tirer sa langue pour le taquiner. Se tenant près du comptoir mais aussi à quelques centimètres d'Acacio, il tentait de se tenir en face de lui, réduisant le plus de distance entre eux deux afin de pouvoir continuer à berner tout le monde. Il aurait presque eu envie de l'embrasser pour apporter plus de crédibilité à leur histoire mais il s'abstint, ne voulant pas qu'Acacio devienne subitement un problème dans un lieu public, ni même personne d'ailleurs. « Le temps que ça marche au lit, le couple est réussi. » Ce qui était vrai du point de vue de Nolan, on ne pouvait se sentir bien dans un couple qu'avec trois choses ; la communication, le respect et le sexe. Acacio lui proposa de boire un verre chez lui afin d'être plus tranquilles, intimes. Sans réponse oratoire, le Langford acquiesça, préférant tout, le temps qu'ils pouvaient partir d'ici. Au moins, ils seraient au chaud et tranquilles. Cependant, le grec avait sous-entendu quelque chose et Nolan ne comprit que lorsqu'il le vit marcher jusqu'à l'homme pour venir lui foutre un coup de poing violent. Le regard ébahi, complètement choqué, il n'osait pas intervenir. Ne sachant plus quoi dire, Nolan suivit sans attendre son partenaire, sortant du bar. Il ne préférait pas se retourner, se dépêchant de marcher pour le suivre. « J'suis venu avec les transports en commun. » Il n'était pas un as du volant, il ne conduisait qu'en cas de grande nécessité ou lorsqu'il n'avait pas le choix, préférant nettement se déplacer avec le métro et les bus mis à disposition.

Lorsqu'ils atteignirent la voiture d'Acacio, Nolan monta rapidement sur le côté passager. Il put enfin relâcher la pression, sa peur s'évaporant lentement. l'homme ne pourrait pas les poursuivre, il se senti finalement comme protégé ici. Expirant lentement, il ne fit pas gaffe en déposant sa main sur celle d'Acacio, lui affirmant un « Encore merci de m'avoir aidé. » Tout de suite, il remarqua son geste, retirant sa main de la sienne avant de lui sourire timidement.

Je roule des yeux d’un air théâtrale face à ses paroles et pourtant, ce con n’a pas tort. Je serais clairement capable de le toucher, juste parce que j’ai envie de lui, envoyant au diable son satané pouvoir qui ne fera de toute manière, qu’agrémenter l’envie que je ressentirais déjà. « Pas faux…au pire je porterais des gants. » Une solution comme une autre. Pourtant, je ne me vois pas porter des gants non plus, étant bien trop « tactile » avec mes partenaires pour devoir me priver d’un contact peau à peau. Restant très proche de Nolan, jouant au petit couple sans grandes craintes ou encore gêne, je n’ai jamais refoulé ma sexualité et depuis qu’elle a été exposée au grand-jour, je ne me prive plus et ce, même en publique. Face à sa réflexion sur le sexe, je secoue la tête positivement. Il est vrai que les relations intimes sont clairement importantes dans un couple, sans ça, le couple ne peut pas tenir. « J’avoue, c’est 80% d’un couple…Donc, comme je suis un bon coup, forcément, je suis le mec parfait pour me poser sérieusement avec quelqu’un. Ah, si mon ex avec compris ça, elle se serait probablement pas barrer du jour au lendemain. » En parlant de Camille, mon regard s’assombri soudainement, repensant à son retour soudain alors qu’elle me laissait notre fils pour sa sécurité. Heureusement, Alexandre est chez ma mère et je le sais en sécurité pour l’instant. Une fois que j’ai envoyé mon poing dans la figure du mec, je sors rapidement du bar en compagnie de Nolan, sortant mes clefs tout en l’écoutant.

« Mh, on prend ma voiture du coup. » Me dirigeant vers ma voiture de sport, j’appuie sur le bouton, déverrouillant celle-ci tout en grimpant derrière le volant. Une fois Nolan installé, je le sens déjà plus détendu, plus à son aise. Allumant le moteur, je pose ma main sur le frein à main, sauf que voilà, Nolan décide d’y poser la sienne et une chaleur enivrante vient me chatouiller les entrailles. Tournant les yeux vers lui, je comprends mieux la folie qui m’a animé la dernière fois. Ce simple contact physique venait de réveiller une envie soudaine que je peine à contrôler. « Hm…de rien… » Alors que mes doigts serrent férocement le frein à main. J’ai du mal à reprendre mes esprits, finissant néanmoins par détourner la tête pour démarrer. La route vers chez moi fut plus ou moins rapide. Les barrières de la villa s’ouvrent, laissant passer la voiture avant de se refermer derrière nous. Une fois garé devant les escaliers en pierre qui mènent à l’entrée, je coupe le moteur pour sortir du véhicule. « Welcome. » Dis-je un sourire aux lèvres alors que j’entrais dans la villa au luxe démesurée…une sale habitude de gosse de riche. Enlevant mes chaussures, ainsi que ma veste et mon t-shirt, je ne supporte pas ne pas être à mon aise une fois chez moi. « Tu veux boire quoi ? »

Nolan préféra se taire, faire comme si son geste ne s'était pas produit, qu'il était accidentel. Mais qu'en était-il réellement ? Il ne ne savait pas, il en avait envie, inconsciemment. S'il était d'avantage égoïste, ou assumait son côté monstre, peut-être qu'il s'en foutrait de l'avis d'Acacio, qu'il lui demanderait de s'arrêter sur la route, qu'il le toucherait avant de le faire dans la voiture, ou contre le capot. Pourtant, la simple idée de contraindre Acacio, de l'obliger à faire quoique ce soit le répugnait. Il préférait plutôt un consentement préalable. Sortant de ses pensées, il regardait la route plonge dans une obscurité de plus en plus présente. La route était seulement éclairée des lampadaires, mais aussi des phares de la voiture et il se tut durant tout le long du trajet. Il ne savait pas quoi dire, il restait là, les bras ballants, n'osant même pas regarder le pilote. Et puis, sans prévenir, ils étaient arrivés, Acacio gara la voiture et Nolan en sortit. Les yeux ébahis, Nolan n'avait jamais vu de telle chose, du mois d'aussi prêt. Il savait Acacio riche mais de là à ce qu'il habite dans une villa... Il se sentait étrangement mal à l'aise, comme s'il ne se sentait pas à sa place, lui et son moindre pécule. Il avait des moyens, mais seulement pour louer un appartement et vivre à côté, pas pour être le propriétaire d'une villa. Il était bouchée bée qu'il n'arrivait même pas à produire un son, seul un Wahoou résonna dans sa tête.

Il entra, tout penaud, se sentant oppressé alors qu'il remarqua que sans pudeur, Acacio se déshabilla en partie, se débarrassant de son haut et de ses chaussures. Agissant stupidement, Nolan pensa qu'il s'agissait d'un rituel d'entrée et le mimant sans réfléchir, il se débarrassa aussi de ses chaussures et de son haut. « Euh, j'veux boire, j'veux boire, euh. T'as un coca ? » Il avait envie de se fracasser la tête contre un mur pour avoir perdu ses moyens en entrant dans une telle demeure. « C-C'est magnifique, chez toi ! » Il n'avait jamais vu une telle luxure auparavant, si Nolan habitant dans une telle maison, il se verrait bien rester de longues journées chez lui, le monde lui paraitrait insuffisant. Il avança dans la pièce et ce n'est lorsqu'il vit le canapé qu'il s'y assied instinctivement, attendant qu'Acacio vienne apporter les boissons. « Passer d'un bar miteux à ça... On peut dire que ma soirée se passe bien. » Il lâcha un petit rire gêné. Son regard s'était arrêté sur le torse nu d'Acacio, le contemplant sans vergogne, lui rappelant aussi les souvenirs de la fois passée, ce qu'il s'était passé sur son propre canapé.

Je démarre alors que l’obscurité nous enveloppe, venant faire en sorte que le silence imprègne les lieux. Je ne cherche pas à rompre le silence, ne le trouvant pas gênant. Je ne suis pas quelqu’un de bavard de base, après tout, les mots sont parfois inutiles. Je me suis excusé pour notre dispute digne d’un petit couple de seconde zone, le ramenant actuellement chez moi pour boire un verre. Que se passera-t-il par la suite ? Comment finira cette soirée ? Je n’en ai pas la moindre idée, ne cherchant pas à me prendre la tête. Qui vivra verra, voilà ce que je me dis simplement. Peut-être restera-t-il pour dormir, peut-être demandera-t-il pour rentrer en taxi. Je n’envisageai rien, Nolan fera comme bon le lui semble. Les rues sont mal éclairées, mes phrases faisant en sorte que j’y vois plus clair. Après plusieurs dizaines de minutes, je m’engouffre enfin dans l’allée de la villa, me gardant devant l’entrée. Je peux voire au visage de Nolan qu’il ne semble pas à l’aise dans ce luxe, chose que je peux comprendre lorsqu’on a pas vécu, comme moi, dans celui-ci toute sa chienne de vie. Avantage certain d’avoir des parents bourrés de frics. Me débarrassant de mon haut, ainsi que de mes chaussures, je demande au jeune homme ce qu’il souhaite boire, tournant les yeux vers celui-ci alors qu’il réclamait du coca… « Ouai…je dois avoir ça en stocke. » Dis-je légèrement amusé alors qu’il venait, comme moi, d’ôter son haut ainsi que ses chaussures.

« Ouai, c’est les avantages d’avoir de l’argent. Fais comme chez toi, je vais chercher ce qu’il faut. » Me dirigeant vers la cuisine, je prends deux verres, versant du coca dans chacun d’eux, ajoutant une larme de Whisky dans le mien. Une fois fait, je reviens dans le salon où Nolan m’attend sagement, assis dans le canapé. Lui tendant son verre, je ris légèrement à ses paroles. « C’est quand même mieux ici, il y a plus d’intimité… » Je peux clairement voire que celui-ci laisse son regard vaciller sur moi, me dévorant, chose qui me fit sourire en coin alors que je porte mon verre à mes lèvres. « T’aime bien ce que tu vois apparemment… » Douce taquinerie qui m’échappe alors que je prends une gorgée de ma boisson, déposant ensuite mon verre sur la table basse. Avec amusement, sans gêne, je viens me positionner à califourchon sur lui. Pour l’instant, mon envie semble au même niveau, peut-être que le pouvoir de Nolan se s’activait qu’en pique, comme le mien. « Tu devrais être plus discret lorsque tu dévore quelqu’un du regard…bien que cela ne me dérange absolument pas, que du contraire. » Mes yeux plongent dans les siens, provocateur, charmeur, je ne sais pas trop à quoi je joue, mais c’est plus fort que moi. Nolan est le genre de mec qui attire aisément, qui donne envie de se rapprocher, de s’accrocher. C’est une sensation que je redoute, que je tente d’étouffer, parce que je sais également que ça peut m’exploser en pleine gueule.

Du coca. Il se sentait ridicule d'avoir demandé ça, alors qu'il ne refuse jamais une bière ou de l'alcool fort. Il avait été désarçonné, ses moyens perdus et il n'avait pas su comment réagir. Il s'était demandé s'il pouvait changer son choix mais il n'avait guère envie de l'embêter. Un coca lui suffira et il assumerait à contre-coeur son choix. Attendant dans le canapé, il remarqua ô combien il était confortable, luxueux, donnant envie de s'y prélasser durant de longues heures. Et si le canapé était ainsi, alors il n'osait même pas imaginer comment serait le lit, la salle de bain et les autres pièces. Acacio revint vers lui pour lui apporter sa boisson. Le remerciant simplement, il attrapa la canette, buvant une simple gorgée avant de la reposer sur la table. Il hocha la tête comme pour lui donner raison sur le fait qu'au moins, ils avaient leur intimité ici. Il n'avait aucun dilemme entre le fait de passer sa soirée dans un bar et de la passer ici, avec Acacio. Il n'avait pas pu retirer son regard, celui-ci s'étant figé sur le torse découvert du grec et ce dernier l'avait bien remarqué, énonçant l'acte de vive voix. Il se sentait subitement gêné, n'arrivant pas à prononcer de quelconques excuses. Mais sans même crier garde, il vit Acacio s'approcher de lui, venant de s'asseoir sur ses cuisses pour lui faire face. D'un air amusé, il lui fit remarquer à quel point il n'était pas discret lorsqu'il reluquait quelqu'un. Sourcillant, Nolan n'arrivait pas à prononcer des mots sans bégayer « D-désolé, c'est juste que... quand j'te vois, j'sais pas, ça m'excite. Tu m-m'attires et j'essaie vr-vraiment de me contrôler mais. » Il le reconnaissait ; Acacio jouait aussi avec ses nerfs, sa capacité à résister qui était proche du zéro, sur l'attirance entre eux, sur cette tension folle et sensuelle qui planait lorsqu'ils étaient tous deux.

« J'ai beaucoup trop envie de toi. » Sans détour, il s'approcha pour venir l'embrasser, ayant cette impression de déjà-vu. Ses mains se placèrent sur son dos pour le caresser avec envie. Sentir cette peau nue, réchauffée, proche de la sienne ne cessait que d’accroître son excitation déjà forte. C'étant étrange car il ne s'en lassait pas, il pourrait passer des heures à caresser Acacio, à rester contre lui, à le désirer avec ardeur, tant l'envie semblait immortelle.