[001.]Gourmandise qui se lit sur son doux visage, il aime les bonnes choses, que ce soit sucré ou encore salé. Oui, il est du style à toujours avoir quelque chose en bouche, comme si son organisme réclamait de quoi se nourrir, encore et encore. Et pourtant, loin de prendre du poids, il semble passer entre les mailles du filet. [002.]Il aime le sport comme un enfant aime les parcs d’attractions, plus qu’une passion, c’est devenu un besoin au fil du temps. Besoin de se défouler, d’évacuer cette pression constante qui pèse sur ses épaules. Alors oui, chaque jour, il prend au moins trois heures pour se plonger corps et âme dans ses entraînements divers et variés. [003.] La nervosité, elle est facile à lire dans son regard. Main qui glisse continuellement dans ses cheveux, ou encore, ses dents qui martyrisent sa lèvre inférieure. Des signes multiples qui affichent son malaise, ou encore, sa nervosité. Avec les années, c’est devenu une habitude qu’il n’arrive pas à s’enlever. [004.] Amoureux de la littérature, il a sans cesse le nez plongé dans un bouquin et ce, pour le plus grand malheur de son paternel. Loin d’être un intello digne de ce nom, il aime pourtant se plonger dans de belles histoires, ou encore, dans l’histoire elle-même à travers les âges. [005.] Besoin perpétuel de ne pas être seul, de ne pas sentir la solitude le ravager…Alors oui, Acacio, il s’amuse à charmer, à draguer, à vivre sa vie comme bon l’entend. Il enchaîne les conquêtes pour oublier cette fille qu’il a tant aimée, qui l’a abandonné. Il aimerait juste effacer son visage, le remplaçant par de multiples autres regards. [006.]Bien piètre héritier, il est ce qu’on appelle le vilain petit canard de sa famille. Loin d’aimer ce qu’il étudie, lui, il voulait devenir médecin, il voulait aider, il voulait aimer. Mais la vie est une chienne, il l’a appris à ses dépens et ses choix ne lui appartiennent plus depuis longtemps maintenant. [007.]Acacio, il ne dort pas, ou que très peu. Oui, il a cette étrange manie d’être capable de tenir éveiller et ce, en se contentant de quatre heures de sommeil. Insomnies nombreuses, c’est un oiseau de nuit qui aime se promener dans les rues lorsque le soleil est couché. [008.]L’informatique, c’est son dada, son secret le plus inavoué et ce, comme sa capacité à dessiner ou encore, à jouer merveilleusement bien du piano. Mais il se tait, il le cache, parce que son père voit en ces passions une sorte de faiblesse… [009.] L’amour, il y a goûté une fois, une seule et unique fois. Étant tombé de haut, la chute ayant été plus que brutale, son cœur a encore du mal à s’en remettre. Alors, il refuse de retomber dans les filets de ce sentiment, il refuse de souffrir encore et toujours à cause d’une tierce personne. Oui, il s’est juré que plus jamais ça ne se produira. [010.]Monstre. Voilà comment il se voit. Son pouvoir, il ne l’apprécie pas, il ne voit en lui qu’une noirceur qui s’étend au-delà de son âme, de son corps. Pourtant, lui enlever serait lui arracher ce qu’il est réellement et pour se punir, il reste comme il est, simplement.

DÉCRIVEZ L'APPARITION DE VOTRE DON ET LA FAÇON DONT VOUS LE MAÎTRISEZ.

PENSEZ-VOUS QUE LE GOUVERNEMENT PROTÉGE SUFFISAMMENT LES TRANSMUTANTS ?

[ÂGE] 26 ans [PAYS OU FUSEAU HORAIRE] Belgique[OU AS TU CONNU LE FORUM] Bazzart [PERSONNAGE] Inventé [AVIS SUR LE FORUM] J'adore    [UN DERNIER MOT] Mot...Ok, blague pourave    

1990, 14 février, naissance : Nouvelle journée qui s’écoule, qui se termine. Tout semble normal, tout semble banal et pourtant, au loin, les cris d’une jeune enfant résonnent. Elle est jeune, bien trop jeune. Amoureuse d’un homme marié, elle n’a même pas atteint sa majorité que, déjà, elle porte la vie en elle. Son premier né, le seul qu’elle aura. Les sages-femmes sont là, l’aidant comme elles le peuvent. Pauvre orpheline, elle ne possède pas grand-chose que ses yeux pour pleurer. Elle a peur la gamine, tellement peur, mais elle tient bon. Elle a mal, bien trop mal…Le sang, il est trop présent et rapidement les médecins s’en inquiètent. Elle ne gardera pas son gamin, déjà, les parents adoptifs attendent de l’autre côté de la porte, le cœur serré, la gorge nouée. Ils vont être parents, ayant déjà un fils, Alessio, né d’une autre union désastreuse. Ils sont riches, ils aiment les gosses et ils veulent agrandir leur famille. Le temps s’écoule, s’évapore et les minutes finissent par s’accumuler. Le médecin reste calme, mais dès lors, il sait que la fatalité restera la même. Elle ne survivra pas. Hémorragie interne, Acacio, il a pris une vie pour s’offrir ses propres chances. Dès lors que ses cris se mirent à remplir la pièce, ceux de sa mère, eux, cessèrent. Peau pâle, regard aux veines explosées, elle demande à le voir, son petit ange. Juste une fois, une unique fois. Elle veut partir en le sachant beau, elle veut partir avec cette image devant les yeux. Alors, il fut déposé dans ses bras et cessa directement d’hurler, rassurer par son odeur, par les battements ralentis de son cœur. Elle le regarde, elle sourit tendrement. Il est beau, mais elle ne le dira pas. Doucement, ses lèvres frôlent son petit front et ses paupières se ferment. Elle n’est pas. L’enfant, il est amené vers ses nouveaux parents qui apprennent la terrible nouvelle. La génitrice est morte, leur enfant est bien portant…Ils se pensent cruels de sourire à un moment pareil, mais ils ne peuvent s’en empêcher. « Comment allez-vous l’appeler ? » Ils se regardent, pourtant, le père tourne les yeux vers l’infirmière. « Comment se nommait sa mère. » Elle hésite, elle ne sait pas si elle peut dire quoi que ce soit, mais finalement, elle murmure doucement. « Acacia. » La nouvelle mère pose son regard bleu sur son fils, sur cet nouveau petit être. « Alors, il se nommera Acacio. »


1995, 24 mars, déménagement :
Cinq années écoulées, oui, cinq où il n’a jamais quitté ce pays. La Grèce, son berceau, ses racines. Il était jeune, bien trop jeune, et pourtant, déjà, sa vie semblait compliquée. Enfant énergique, sans cesse en train de bouger, ses parents voyaient en lui une pile électrique. Alessio, son aîné, a toujours été plus calme, mais également plus rude avec lui. Un an de plus que lui, ce n’est rien, et ça fait pourtant bien des différences. Seuls ? Non, car deux ans après sa venue au monde, leur mère tomba enceinte. Miracle ou fatalité ? Trois petits garçons, Alessio, Acacio et Noah. Une petite tribu qui ravit ses parents au grand cœur. Ils ont tout pour être heureux les Mordho. De l’argent, une réputation, des enfants en bonne santé. Oui, ils sont heureux, ils sont amoureux, ils sont loyaux les uns envers les autres. Et pourtant, un matin, les enfants les plus vieux furent convoqués. « Votre père et moi avons décidé de déménager en Amérique, nous devons y aller pour le travail de papa. Je ne m’attends pas à ce que vous compreniez mes amours, mais nous reviendrons, c’est promis. » C’est Acacio qu’elle regarde en disant ces dernières paroles, sachant à quel point son fils est attaché à ses origines. Il a du mal à comprendre, il ne sait pas ce que ça implique, mais déjà, il n’aime pas ça. « On part pour combien de temps maman ? On sera de retour pour l’excursion de mardi ? » Il voit que c’est foutu d’avance. Son père possède une grande boite de cosmétique établie dans plusieurs pays, sa mère, elle, a trouvé un poste comme rédactrice en chef d’un magazine de mode. Leur vie n’est plus ici… « Non mon lapin, mais nous gardons notre résidence à Héraklion, nous reviendrons pour les vacances d’été. » Il a envie de crier, il a envie de lui envoyer sa peluche en pleine figure. Pourtant, au moment où sa colère survient, son père l’attrape et le soulève pour le serrer dans ses bras, pour le rassurer. « Mon petit bandit est assez intelligent pour savoir que nous tiendrons notre promesse. » Et il sourit le gamin, parce qu’il aime quand son père le serre dans ses bras…Il aime bien aussi quand son père fait voler des objets à travers la pièce. Parce que oui, cette famille, elle n’est pas comme les autres. Deux transmutants mariés, l’un télékinésiste, l’autre Aquakinésiste, ils n’auraient jamais pu imaginer que cet enfant adopté serait comme eux.

1997, 25 Juin, mort de Noah :
Il a fallu d’un instant, d’un moment pour que tout bascule. Une voiture qui roule trop rapidement, qui ne fait pas attention aux priorités, encore moins au feu rouge devant lui. Il a fallu que cet homme soit bourré, ayant perdu sa femme, ayant noyé son chagrin dans l’alcool. Puis, il y avait cette autre voiture qui roulait calmement alors que les deux aînés chantaient une chanson, accompagnés par leurs parents pendant que le bébé gazouillait dans son siège auto. Une sortie entre eux, une sortie bien trop rare depuis qu’ils ont déménagés dans le Massachusetts. Ils n'ont rien vu venir, la voiture percutant la leur de plein fouet avec une puissance étonnant. Le véhicule parental, il décolle de la route pour se mettre à tourner, à faire des tonneaux sous les cris apeurés de ceux qui se trouvent à l’intérieur. Puis plus rien, le néant. Acacio, il se réveille doucement. La douleur est violente, le sang coule de sa tête. « Maman…papa… » Murmure, gémissement pendant que les adultes sont inconscients, pendant que son aîné semble également dans les vapes. Il tourne la tête vers le siège auto où le bébé semble endormi, mais quelque chose ne va pas, il ne respire plus, ne gazouille plus. « Acacio ? » Plainte venant de devant, son père le cherche du regard, le voyant éveiller. Alors, le gosse il le regarde, des larmes dans les yeux. « Papa…Noah…Noah il respire plus… » Noah, il est parti rejoindre sa mère biologique, Noah, il n’a pas survécu, ayant eu la nuque brisée sous le choc. Ils étaient cinq à chanter, à présent, ils seront quatre à pleurer. Son père, il essaye de le rassurer, mais l’enfant, il voit bien que c’est terminé, il voit bien qu’il est anéanti. Pourquoi ? Pourquoi lui et pas ce conducteur ? Pourquoi Noah est mort et pas cet imbécile ivre au volant ? Ses questions resteront à jamais sans réponse, mais le petit Acacio, lui, il n’oubliera jamais…Le petit Acacio, lui, il va finir par se refermer sur lui-même, le visage de cet enfant hantant à jamais son esprit. Le petit Acacio, lui, il va être bouffé par les remords, qui elle, va se changer en colère, en amertume et enfin en haine viscérale. Il va se jurer de venger son frère, il va se jurer de rendre justice à son petit ange qu’il ne pourra jamais remplacer. C’est à ce moment précis qu’Acacio est mort, donnant naissance à quelqu’un d’autre.

1999, 05 Décembre, Adoption des jumelles :
Deux ans se sont écoulés, pourtant, ils n’ont pas baissé les bras. Ils sont forts les parents, ils savent qu’ils ont encore deux enfants à élever. Pourtant, l’un des deux est devenu plus sombre, moins enclin à sourire, à s’amuser. Il y pense trop souvent et le psychologue s’inquiète, oui, il a peur que ça finisse par devenir trop grave, trop difficile à gérer. Alors, pourquoi ont-ils pensés que ramener deux fillettes de plus à la maison serait intelligent ? Il n’en sait rien. Malheureusement, aujourd’hui, ils doivent accueillir les deux demoiselles de sept ans chacune. Abandonnées à la naissance, trop différentes, elles ne furent jamais adoptées. Du moins, jusqu’à ce que les parents Mordho décident de tourner la page et d’avancer. Ils sont là, les deux gosses, plantés devant les deux demoiselles qui les observent également. Défi du regard, ils semblent tous se toiser, s’analyser. Mais Acacio, lui, il finit par détourner les yeux, bercer par cette douce indifférence, cette douce rancœur. « Les enfants, je vous présente Juliette et Noémie. » Ils ont l’air si heureux les parents, pourtant, quelque chose se faufile en lui, lacérant ses entrailles. « Acacio ? Viens dire bonjour veux-tu. » Il ne bouge pas, tournant doucement la tête vers elle, les mâchoires serrées, crispées. Et là, il explose, il implose. « ELLES NE SONT PAS NOAH ! » Les mots résonnent dans la grande villa, frappant ses parents en plein cœur, faisant sursauter les deux gamines. Lui, il se barre en courant, les larmes roulant de ses yeux sombres. Non, elles ne sont pas son petit frère, elles ne remplaceront jamais Noah et ça, il le sait. Il ne veut pas d’elles, les voyant comme des intruses, comme des cafards qui viennent envahir la demeure familiale. Sans le réaliser, il s’accroche à la peluche de son petit frère, se recroquevillant sur lui-même. Toc-toc-toc. Trois coups avant qu’un corps n’entre dans sa chambre. Ni  son père, ni sa mère…Son frère. Il approche en silence, pas un mot ne sort de sa bouche et pourtant, il vient se coucher à ses côtés, l’enserrant dans ses bras comme pour le rassurer, le protéger. « Il me manque aussi. » Murmure-t-il à son oreille, la voix brisée, le cœur en émoi. « Mais tu peux pas faire du mal à papa et maman. » Acacio, il ferme les yeux et il sanglote. « Ils oublient…ils l’oublient…mais moi je peux pas…ça fait trop mal » Il soupire doucement, le serrant davantage. « Alors ne l’oublie pas, mais aime tes sœurs comme tu l’aurais aimé lui… Parce qu’elles comptent sur nous, t’es devenu un grand-frère aussi à présent. » Et c’est sûrement grâce à ses mots qu’il les a aimés ses sœurs, pas de suite, certes, mais il a réalisé qu’aujourd’hui, il était devenu comme Alessio…un frère aîné.

2005, 29 Ocobre, révélation de sa bisexualité :
« Alessio, je peux te parler ? » Tête qui passe à travers l’ouverture de la porte, Acacio, il ne sait pas à qui faire part de ses questions, de ses doutes. Depuis quelque temps, quelque chose le chagrine, l’intrigue. Son frère, il ferme son ordinateur calmement, lui faisant signe d’approcher. L’air de rien, ils sont capables de parler sans se disputer, et ce, même si parfois, ça explose entre ces deux têtes de mules. Le gosse, il approche calmement, gêné, venant se poser sur le lit. Il a peur, il est stressé et nerveux. La preuve en est, il joue avec son t-shirt ou encore, passe sa main dans ses cheveux. Il a peur d’être jugé, ou encore, de ne pas être normal. « T’as quoi crapule ? T’as pété le vase de maman ? Parce que si c’est ça, t’es dans la merde. » Malgré sa plaisanterie, il voit bien que son cadet ne va pas bien et, c’est pour cette raison qu’il approche, venant se mettre près de lui. Acacio, il prend le temps de savoir comment dire ça, comme le questionner. Après tout, c’est son aîné, il doit pouvoir lui répondre… « Je…enfin…tu as déjà eu l’impression d’être…fin…de trouver un mec beau ? » Oui, il est là le souci, sa bisexualité commence à s’imposer. Ses parents, ils sont gentils, ils sont aimants, mais ils sont également très conservateurs à ce niveau-là. Son frère, il cligne plusieurs fois des yeux, cherchant à comprendre. Quand enfin la pièce tombe, qu’il réalise ce que son cadet vient de lui demander, il pousse un. « Oh, je vois… » Il toussote, se raclant la gorge avant de se mettre face à lui, ayant tourné son buste vers le jeune gosse tourmenté. « Perso, non, j’aime que les filles, mais…il y a des personnes qui aiment les garçons, tu sais et qui, au contraire, n’aiment pas les filles. » Le jeune homme secoue brusquement la tête de droite ç gauche, n’osant pas regarder son frère. « Non, j’aime aussi les filles, fin, je les trouve super jolies…mais…j’aime bien les garçons aussi, enfin, je crois…y’a ce mec à l’école…je crois qu’il m’aime bien aussi. » Acacio rougit comme pas deux, baissant le visage vers ses pieds et là, Alessio rit à gorge déployé pour attirer son frère dans ses bras, coinçant sa tête sous celui-ci en ébouriffant ses cheveux. « Rougis pas comme ça crapule, t’es juste un faible pour un mec et alors ? » Le relâchant, il sourit plus tendrement. « Tu aimes qui tu aimes Acacio, ce n’est pas un crime ou encore une défaillance…n’empêche quand tu l’apprendras à papa et maman, je veux être aux premières loges ! » « Tu n'es pas drôle… » « Oh si que je suis drôle, mais quoi qu’ils en pensent, tu restes mon frère Crapule ! »

2006, 24 Septembre, Découverte de son pouvoir :
Journée d’Automne alors qu’une dispute éclate de plus belle dans l’appartement des Mordho. Deux enfants qui se chamaillent, qui se défient. Les cris résonnent, futilité enfantine qu’est un désaccord sur à qui appartient ce jouet en plastique. Et pourtant, ce fut suffisant pour énerver le jeune Acacio, ce gamin colérique et explosif, impulsif et souvent différent. Jamais à sa place, jamais vraiment chez lui, ses émotions ont fini par prendre le dessus. Tremblements terriblement qui surviennent alors que son aîné d’un an vient à le pousser, le faisant tomber sur le sol, telle une loque sans vie. Alors oui, la colère s’est emparée de lui, il l’a regardé et a laissé tout s’échapper. Son aîné, il est tombé sur le sol, immobile, mais vivant, plongé dans un néant inconditionnel. Il venait tout juste d’avoir seize ans…et déjà, il venait de priver son frère de ses sens, le plongeant dans une bulle sans sensations. C’est comme ça qu’il a découvert ce qu’il était, ce qui dormait en lui. La panique, elle a pris le dessus, sauvant son frère qui à jamais en restera traumatiser. Dès lors, ses parents ont décidé de lui apprendre à se contrôler, surtout son père qui comme lui était un transmutant. Entraînements intensifs pour l’aider à se contrôler, ses émotions furent toujours le déclencheur de son don considéré comme dangereux.

2014, 14 février, Première fois masculine :
Ils ont trop bu, bien trop bus…Il est plus jeune que lui, bien trop jeune, mais Acacio s’en fou, il le connaît, Wyatt. Ami d'enfance de son ami, il a eu l’occasion de parler avec lui, de le fréquenter lors de ses séjours à Boston. Ça a bien collé entre eux, alors ouai, ils ont gardé contact. Ce soir, c’est son anniversaire. La fête elle avait été exceptionnelle, ses parents ayant organisé quelque chose d’assez énorme pour l’occasion. Son dos percute la porte de sa chambre alors qu’il s’est barré en douce de son propre anniversaire, ses lèvres se perdant contre les siennes, ses doigts agrippant le bouton de son pantalon qu’il défait. Puceau il ne l’est plus, mais là, c’est différent, c’est sa première fois avec un garçon. Entraînant le jeune homme dans sa chambre, il ferme la porte, oubliant de la verrouiller. Ses parents ne sont pas au courant pour ses penchants, il n’a pas encore eu le courage de leur avouer. Leur respiration se mélange, se saccade, l’envie grimpe bien trop vite alors que les vêtements tombent sur le tapis. Peut-être que ce n’était pas une bonne idée, peut-être que c’était stupide, mais là, le jeune homme n’en avait strictement rien à foutre…Du plaisir, il en a pris, les gémissements résonnant en écho dans la pièce. Il s’en souvient encore aujourd’hui, il s’en souviendra sûrement toute sa vie. « Je dérange ? » C’est le lendemain, il a la gueule de bois, mais la voix de son père le sort directement de son sommeil. Ouvrant doucement les yeux, il sent un corps contre lui et les images lui reviennent. Sa gorge se serre alors que son regard croise celui de son paternel, immobile, sévère et tendu comme un arc devant la porte de la chambre. Habille-toi, tout de suite ! » Il est calme, pourtant, Acacio sait qu’il est dans la merde. La porte claque, faisant sursauter la belle au bois dormant à ses côtés. « Wyatt, tire-toi le plus vite possible…c’est un conseil…Mon père vient de nous tomber dessus. » Sa voix elle tremble légèrement alors qu’il saute vers ses habits, enfilant un boxer, un jean et un bête t-shirt. Il ne s’imaginait pas une telle chose, il aurait dû fermer la porte convenablement. Saloperie ! Déjà, il sort de la chambre en courant presque. Il sait que Wyatt va trouver la sortie de lui-même, il compte s’excuser plus tard, du moins, c’est ce qu’il pensait. La suite, elle fut douloureuse. Les cris, les insultes, la déception. Alessio, il tenta de s’interposer, de calmer ses parents. Sa mère, elle pleure, son père, il hurle et Alessio il crève. « J’ai pas choisi d’être comme ça ! » Qu’il murmure, tête baissée, rage qui l’envahi. Ses parents l’enferment dans sa chambre. Pas de téléphone, pas d’ordinateur, rien, coupé du monde, il ne reverra jamais plus Wyatt…Son père fera en sorte de s’en assurer. Pourtant, ça réduit à néant le lien qu’Acacio possédait avec les siens.

2014, 21 Avril, Rencontre avec Camille :
Il a changé Acacio, depuis cette première fois, depuis cet « abandon » soudain. Oui, Wyatt s’est servi de lui, c’est son père qui le lui a chuchoté à l’oreille. Lui, il ne se doute pas que ce n’est pas vraiment cette réalité imposée, qu’en réalité, son père a fait en sorte de l’éloigner pour que ça ne recommence pas. Deux mois…Deux mois qu’il sombre, qu’il s’emporte, qu’il fait du grand n’importe quoi. Il boit, il rentre tard, il provoque de maintes bagarres. La seule chose qu’il ne fait pas, c’est coucher avec quelqu’un, comme bien trop touché et Sali par cette dernière « relation ». Et pourtant, il ne s’attendait pas à croire son beau regard bleu océan au détour d’un couloir. Elle est nouvelle cette jolie demoiselle, un peu paumée, comme perdue dans cette université. Elle semble seule, presque abandonnée et son regard est si…triste. Il ne sait pas quelle mouche le pique, mais il avance vers elle, un léger sourire charmeur sur le coin des lèvres. « Hé, je peux t’aider ? Tu as l’air complètement paumé. » Elle regarde de haut en bas, suspicieuse, presque hautaine. D’un coup, il regrette déjà de s’être approché d’elle. « Les mecs comme toi je les connais…Ils approchent les filles avec soi-disant l’intention de les aider, sauf qu’au final, c’est juste pour les baiser. Désolé, mais je ne suis pas intéressée par un gosse de riche, bonne journée ! » Il reste complètement sous le choc, surpris par cette réplique cinglante. Pourquoi le juger ? Il ne lui a absolument rien fait. Alors, il court vers elle, la colère venant caresser son estomac. La bloquant brusquement, il plante son regard dans le sien. « T’es sérieuse là ? Tu te permets de juger les gens comme ça, sans rien savoir d’eux ? Alors laisse-moi te dire une chose, mademoiselle la peste, si je dois te juger voilà ce que je dirais. Tu as l’air d’une gamine hautaine et égocentrique, imbu d’elle-même. Tu as l’air d’être superficielle et complètement stupide, la beauté sans le cerveau, ce qui est clairement pathétique. Alors, pour ton information, je ne comptais pas te mettre dans mon lit mais juste d’aider, mais à présent, tu peux te perdre dans les couloirs que ça ne me ferait rien du tout ! Bonne journée à toi aussi la peste et j’espère que tu te casseras un ongle en tombant sur ton ego de merde. » Voilà ce qu’il lui crache le jeune homme et ce, en pleine figure, la laissant plantée là. Elle semble aussi choquée que lui, mais alors qu’il tourne à droite, une voix le stoppe. « T’es vraiment un connard, tu le sais ça ? Mais…j’aime bien, alors, tu me fais visiter ? » Il sourit en coin, roulant des yeux en se tournant de nouveau vers elle. « Moi c’est Acacio, pas connard. » « Et moi c’est Camille, pas la peste, bon on y va ? J’ai une manucure dans trois heures… » Il n’aurait jamais pu imaginer que cette fille, elle allait lui faire chavirer le cœur.


2016, 18 Juillet, Rupture :
Il la regarde faire ses bagages, sans bouger, complètement interloqué par cette décision soudaine. Elle le quitte, elle s’en va et ce, sans réelles raisons valables. Voilà plus de deux ans qu’ils sont ensemble, plus de deux ans qu’il l’aime comme un fou, comme un enragé. Oui, les disputes sont fréquentes de par leur caractère semblable, mais le quitter pour ça. « Cam…arrêtes…fait pas ça… » Il se décide à parler, approchant de la femme qu’il aime. Elle se tait, elle pleure en silence. Il voit que quelque chose ne va pas, oui, il voit qu’elle le quitte pour de mauvaises raisons. Alors, il pose ses doigts sur son épaule et elle se dégage furieusement, lui faisant enfin face. « Ne me touche pas ! Je ne veux plus jamais te voire, je ne veux plus jamais t’entendre. C’est terminé ! Je me demande comment j’ai fait pour tenir aussi longtemps avec un mec comme toi, t’es juste qu’un mec de plus sur ma liste, mais là tu m’ennuies… » Ses paroles sont brutales, sont violentes et il se fige, le cœur serrer. Elle sait pour lui, pour son pouvoir, mais elle ne lui en avait jamais tenu rigueur. « Mais…de quoi…Camille ce n'est pas toi ça… » Il essaye de ne pas s’emballer, de ne pas s’énerver, mais ce sourire mauvais qui vient se poser sur son visage le fait enrager. Elle se protège, il le voit, il la connaît assez pour comprendre que ce n’est qu’une douce comédie. « T’as pas compris c’est ça ? J’en ai rien à foutre de toi, tu m’as juste amusée le temps qu’il fallait…maintenant dégage de mon chemin. » Elle le pousse en passant et lui, il ne bronche pas, la gorge nouée. Elle a fait mouche, elle l’a brisé. Il l’a laissé s’en aller en claquant la porte de leur appartement dans les hauts quartiers. Pour elle, il a tout donné, il aurait fait n’importe quoi pour ses beaux yeux. Il ne sait pas qu’une fois de plus, son père est derrière tout ça. Il ne sait pas qu’elle le quitte par peur, par chantage. Lui, tout ce qu’il voit, c’est qu’elle l’abandonne, qu’elle l’a également utilisé. Il tombe de haut le jeune Acacio, la chute est violente et douloureuse. Alors, il prend son téléphone et sonne à la première personne qui lui traverse l’esprit. Oui, comme un gamin, il a besoin de retrouver ses marques. « Papa…papa…elle…Camille…elle est partie… » Et là, il fond en larmes, se laissant aller contre le mur de sa chambre alors que son père, imposteur, lui offre ce dont il a besoin, du réconfort.


2017, 16 Décembre, Descente vers les âbimes :
Respiration saccadée, corps en sueur, il se laisse aller sur ses draps, allongé sur le dos après des ébats mouvementés. Une de plus parmi tant d’autres, oui, il cherche à l’oublier comme il le peut. Elle approche, posant sa tête contre son torse. Lui, il ne bouge pas et se contente de dire froidement. « Il faut que tu partes…j’ai pas signé pour les câlins du après. » Il est arrogant, il est cinglant. Se dégageant de l’emprise de la douce, il s’assoit sur le bord du lit, lui tournant le dos, l’ignorant totalement. Elle dit quelques mots, il ne l’écoute pas. Sa vie c’est ça, c’est ce qu’elle est devenue. Enchaînements de corps, de plaisirs charnels, le cœur émietté, piétiné. Il ne veut plus rien savoir, alors, il boit pour oublier. Son père le juge, sa mère le juge, seuls son frère et ses sœurs tentent de l’aider, de le relever. Mais lui, oui lui, il veut juste sombrer, parce que ça fait trop mal. Être transmutant n’est pas facile, mais avoir une peine de cœur l’est encore plus. Il est devenu un monstre sans nuances, il est devenu une ombre sans âme. Il se redresse alors qu’elle est partie, le traitant de connard au passage. « Ouai, on me l’a déjà dit. » Qu’il murmure en se remémorant cette rencontre avec sa douce et tendre. Puis, il y a cet homme qui l’a poussé vers le fond, quelques mois plus tôt. Rencontre dans une ruelle sombre alors que son visage, il l’a reconnu. Cet homme au volant de cette voiture, ce conducteur ivre ayant été trompé par sa femme…Il avait juré de le retrouver, ouai, il avait juré de retrouver ce con et de venger la mémoire de son petit frère, Noah. Alors, il a laissé la colère s’emparer de lui, il a laissé sa rage éclater et son pouvoir se charger du reste. Il est mort de peur cet homme dévasté, son cœur cessant de battre. Acacio, lui, il est tombé dans les vapes, mais heureusement Alessio l’a retrouvé, là sauvé pour le mettre en sécurité. Personne ne sait qui l’a tué, mais lui, il sait que c’est de sa faute. Il ne le vit pas mal, ce mec méritait de mourir. Ouai, c’est ce qu’il se répète pour se rassurer. Il aurait aimé y laisser sa vie également, parce qu’au final, plus rien a de saveurs, de couleurs depuis qu’elle s’est barrée. Marchant vers sa porte, il prend le courrier. Une lettre attire son attention, cette écriture, il la reconnaît. Il ouvre l’enveloppe, curieux et puis, il en sort une photo. Il se fige, il s’appuie contre son armoire, choqué. Cette photo, elle représente un bébé de quelques mois, pas plus d’un an. Cheveux bruns, yeux sombres et avec, un simple mot ; Alexandre Acacio, né Carmini de sa mère, Mordho de sang. Il est papa.