Immédiatement, Acacio se relève, comme guidé par l'envie de me voir, de se rapprocher drastiquement de moi. Pourtant, pas d'injures, pas de saut enragé, quoique. Il s'empara de Nolan pour inverser les positions, le faisant asseoir sur le canapé avant de venir le bloquer, s'asseyant à califourchon sur lui. Il n'avait même pas eu le temps de réagir, il venait tout simplement d'être pris au piège. Le sentir près de lui l'excitait grandement et il avait presque mal lorsqu'il sentit son bas-ventre éveillé par l'excitation. « Merde, là, on arrête de jouer. » Adoptant faussement un ton colérique, il n'hésiterait pas à se débattre pour se dégager de là mais il fut soudainement interrompu lorsque Acacio déposa ses lèvres sur les siennes. Bordel, c'était si bon. Il se sentait revivre, complètement et c'était agréable, encore mieux que dans son imaginaire, ses rêves mêmes. Acacio embrassait divinement bien et Nolan n'avait plus aucune chance de se débattre, préférant se laisser faire. Après tout, le grec l'avait cherché et il ne pourrait plus rien dire à cela. Répondant au baiser, il mouva ses lèvres contre les siennes, ses mains venant se déposant dans le dos d'Acacio pour le caresser, le touchant de plein fouet.

« J'ai tellement envie de toi, tu peux pas savoir... » Après des mois de travail, de résistance, d'éloignement afin de poser ses distances malgré ce jeu de séduction constant, forcément que c'était finalement explosif. Fatal, il venait de mettre à la poubelle de durs moments de résistance, tous, volés en éclat, en un instant, celui où Acacio l'avait saisi pour s'asseoir sur lui. Ses mains descendirent sur son dos, venant lui extirper sa serviette avec insistance, quitte à être pressentes dans l'unique de faire tomber sa serviette à terre afin qu'il soit nu, contre lui. « J'en ai marre de résister, je te veux... » Il l'embrassa de nouveau, tandis que ses mains n'hésitèrent pas à venir caresser son postérieur. Si le grec l'avait bloqué, il était maintenant aussi bloqué par ses mains qui le retenaient à califourchon sur lui.

Il se sentait toujours apaisé après une partie de jambes en l'air, comme si ses polysèmes s'étaient envolés, ou du moins amoindris. Il se sentait plus tranquille, là, assis avec en main sa bière qu'il dégustait comme un rafraichissement dûment mérité. Cependant, l'inquiétude rôdait et elle ne tardait pas à réapparaître lorsqu'il entendait le raisonnement d'Acacio. Le grec était ainsi sous l'influence de son pouvoir et gêné, l'étudiant se mordit quelque peu les lèvres. Donc, il se doutait de quelque chose et apparemment, il l'avait déjà expérimenté avec un autre, quelqu'un qui pouvait dégager des phéromones, quelqu'un dont Nolan n'avait jamais entendu parler. Enfin, le t’es sûr que tu ne m’aurais pas caché quelque chose ? l'avait achevé, il était à découvert, perçu comme malhonnête. Il n'avait pas été totalement honnête avec lui, parce qu'il avait honte de qui il était. Or, l'heure des révélations était venue. « Okay... Oui, c'est vrai que... je t'ai pas tout dit. » Il but une légère gorgée comme pour s'humidifier ls lèvres et n'avoir aucun mal à parler, mais il tremblotait quelque peu, appréhendant la réaction d'Acacio. « Je suis moi-même un transmutant, ou qu'importe le nom qu'on nous donne.. » Il ne pouvait plus reculer maintenant, c'était trop tard, il en avait déjà trop dit alors même s'il voulait s'enfuir, il ne pouvait pas le faire. « Je veux juste que tu ne te mettes pas en colère ou quoi, si je te l'ai pas dit, c'est uniquement parce que j'aime pas ça, que je préfère le refouler... »

Au moins, là, on ne pourrait plus le reprocher d'être malhonnête. Il était déjà agacé, il ne voulait pas en parler, il avait tellement de mal à mettre des mots dessus. « Hm, quand il y a un contact physique avec moi... la personne qui me touche, elle ressent, comme le besoin vital, de coucher avec moi. C'est plus fort qu'elle. » Il sent qu'il a encore du mal à parler, sa bouche devient subitement sèche et il boit de nouveau, pour se désaltérer et marquer une pause, pour faire passer le moment moins douloureusement. « Même quelqu'un qui me hait, il suffit simplement que je le touche pour que.... Bref, ce que je veux dire par là, c'est que je n'ai jamais souhaité forcer personne et c'est pour ça que j'évite le contact avec les gens. On m'a déjà accusé de violeur et je ne veux pas que ça recommence. »