Je m'étais couché tard à cause de cette histoire, et sans doute que lui s'était couché encore plus tard. J'ignorais tout de son nom, de son âge, mais j'avais bien cerné sa vie. Il était complètement perdu dans une tempête, et personne n'avait su le tirer de là. J'attendais sa venue en regardant quelques fois à la fenêtre. J'espère qu'il viendra. Il y avait de grandes chances pour que je ne le revoie pas. Il était quand même pas mal sous l'emprise de l'alcool, et avec ce qu'il s'est passé, il y a des chances pour qu'il ai bu encore derrière. Il était possible qu'il ne se rappelle pas notre conversation. Il était possible qu'il ai perdu le papier, et il était possible qu'il ne veuille pas venir tout court. Quoi qu'il en soit, je me devais de rester chez moi, au cas où il prendrai les devant et se déciderai à venir. 10h 12h 22h, peu importe l'heure à laquelle in viendrai, je resterai ici.
J'avais sortis ma voiture du garage, parce que je n'allais pas l'entraîner dans la cuisine. Le garage était quasi vide, il y avait un établi avec deux chaises en bois que j'avais trouvé sur un trottoir. Ici quand les gens veulent se débarrasser des meubles, ils les mettent directement devant chez eux, empêchant totalement les gens de passer et forçant tous les piétons à descendre sur la route. C'est peut-être une forme de sélection naturelle après tout. Bref j'avais récupérer ces deux chaises pas très confortables, mais qui vont bien pour un garage. J'avais aussi posé un mini frigo pour les bières. Quand je me mettais sur mon établis, j'aimais bien avoir quelques bières pas loin, alors un mini frigo, c'est parfait, je peux en mettre une douzaine, c'est suffisant. Il n'y avait rien de plus dans ce garage, à part ça il était totalement vide maintenant que j'avais sortis ma voiture. On avait toute la place qu'il fallait. Si jamais il venait.
Emploi : Etudiante en management, héritier de la boite de son père.
Sujet: Re: first training Ven 10 Nov - 19:15
FIRST TRAINING
Acacio &c Mikael
J’ai longuement hésité…Ouai. J’ai fini dans un bar, encore, mais cette fois-ci pour boire du soft, pour réfléchir, me poser. Je ne cessais de jouer avec ce bout de papier, observant parfois par la fenêtre comme si la réponse à ma question allait m’apparaître sur le trottoir d’en face. Combien de temps suis-je resté là sans rien faire, accumulant les verres, faisant des allers-retours au toilette ? Bonne question, j’ai cessé de compter les minutes, les heures, je suis paumé dans la décision à prendre. Finalement, j’ai décidé de me lever lorsque le soleil a commencé à se coucher. Payant mes consommations, je remercie le serveur qui n’avait pas cessé de me fixer avec interrogation. Une fois fait, je prends le volant de ma voiture de sport. Allumant le gps, je démarre calmement, ne dépassant pas les limites de vitesses. Depuis l’accident disons que moi et la vitesse ça fait deux. Un souci est bien trop vite arrivé, je ne veux pas de la mort d’un innocent sur la conscience, plus prudent que moi au volant on ne fait pas, sauf peut-être les mami et papi et encore…C’est une demi-heure plus tard que je me gare devant le domicile indiqué. M’allumant une cigarette, je fume tranquillement celle-ci, observant la bâtisse avec interrogation. Que va-t-il se passer ? Comment cela va-t-il fonctionner ? Dois-je faire demi-tour ? J’hésite de plus belle, triturant le volant, m’allumant une seconde cigarette pour me donner un peu plus de temps pour réfléchir. Je n’aime pas ça…Qui me dit que ce Roy n’est pas un ennemi ? Qui me dit qu’il ne joue pas la comédie pour mieux me démolir par la suite ? Oui, je suis clairement méfiant, mais qui ne le serait pas à ma place ? Finalement, une fois ma cigarette terminée, j’ai enfin pris ma décision.
Prenant une grande inspiration, je sors de ma voiture, faisant claquer la portière un peu trop violemment. Une fois le véhicule verrouiller, je plonge mes mains dans les poches de ma veste. Les sens en alertes, je ne peux m’empêcher de regarder à gauche et à droite, la tête enfoncée dans mes épaules, comme si je m’en allais pour faire un mauvais coup. Plus suspect tu meurs…Bref, une fois devant la porte d’entrée, j’appuie sur la sonnette, le bout de papier toujours dans ma poche, bien qu’au final, à force de l’observer et de le manipuler, j’avais appris par cœur les mots qui s’y trouvaient. Patientant simplement, j’attends que des bruits se fassent entendre de l’autre côté. Il est tard…Mais qu’importe, il ne m’a pas donné d’heure, du coup, je ne me sens absolument pas coupable. L’horloge indique pratiquement vingt-et-une heure, le soleil s’étant couché depuis longtemps, ne laissant que l’obscurité d’une nuit sans étoiles. Lorsque la porte s’ouvre, je lève les yeux vers Roy, les mains toujours dans mes poches. Je ne dis rien, je me contente de le regarder. Je suis sobre mais mon comportement reste assez distant, mon regard reste celui d’un gamin en colère et briser.
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