Pourquoi chercher à aider une âme en peine ? Pourquoi essayer de relever un cas perdu d’avance ? J’aimerais trouver des réponses, ne comprenant pas la tournure des choses. "Je ne suis pas quelqu'un qui essaye. Je suis quelqu'un qui fait les choses. Si tu pars du principe que tu "essaye" alors tu vas abandonner au premier obstacle." Je hausse les épaules d’un air incertain, ne le croyant pas spécialement. Ils sont tous sûr d’eux quand ils s’y mettent. Ils pensent tous pouvoir faire des miracles, pouvoir m’aider et ce, avant de clairement déchanter. "Je sais que tu n'as rien demandé, mais si tu te contrôle pas, personne ne le ferra pour toi, alors c'est pas vraiment comme si tu avais le choix. Tu dois y arriver, que se soit avec moi ou avec n'importe qui. Là, il se trouve que c'est moi." Il a raison sur ce point. Je dois réussir à me contrôler, sinon, un jour, ça va véritablement mal tourner. Le souci, c’est que j’ai peur de mon pouvoir, de la souffrance qu’il m’inflige, mais qu’il inflige également aux autres. J’ai peur de ce que je peux faire, de mes émotions qui prennent le dessus constamment alors que je tente de refouler ce que je suis véritablement. La peur, elle est là, constamment, comme une tâche au tableau qui prend de plus en plus d’ampleur. Je ne réponds pas spécialement, lui annonçant juste que si c’est ce qu’il veut, je vais lui prouver qu’il a tort. Peut-être qu’au fond, j’y crois…Ouai, peut-être que j’espère que cette fois-ci, ça sera la bonne, qu’enfin, je pourrais réussir à avancer, à contrôler le monstre qui me dévore doucement mais sûrement les entrailles. Ou, justement, peut-être que je n’y crois pas assez fort. J’en sais rien, j’ai juste envie de m’écrouler là.

ça me va ! Tu vas faire quelque chose, avant de dormir tu imaginera ce que serait ta vie sans cette gangrène. Et demain,, tu viens à cette adresse. Je ne vais pas te donner une heure, je veux pas que tu sois à l'heure. Tu viens quand tu veux, je serais là." Poussant un long soupire, je prends le bout de papier entre mes doigts, observant l’adresse sans broncher. Rangeant le bout de papier dans ma poche, je dis simplement. « Ouai…on verra… » Loin d’être convaincu, j’hausse de nouveau les épaules, commençant à m’éloigner de cet inconnu. Je suis bien décidé à rentrer chez moi, ou pas, peut-être que je vais retourner boire…sûrement. Je dis rien de plus, y’a rien à dire de plus, c’est terminé, je suis épuiser. Peut-être que demain j’irais, peut-être pas…Peut-être que je vais revenir sur mes propos, prendre peur et ne pas y aller. Peut-être que la curiosité va l’emporter et que je vais, justement, retrouver ce mec à l’adresse donnée. Le mystère est encore là, parce qu’au final, rien est tracé.