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 (cesare), we are what we are

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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Inscrit(e) le : 29/09/2017
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Avatar : bob morley, l'bogoss².
âge du perso : vingt-neuf ans.
Emploi : il est flic depuis quelques semaines maintenant; c'est pas le savoir qui lui manque, au contraire, il est déjà vu comme très bon - trop bon. mais encore aujourd'hui, cesare n'sait pas si c'est la voie qui a vraiment du sens pour lui.
MessageSujet: (cesare), we are what we are   (cesare), we are what we are EmptySam 28 Oct - 12:10

cesare demaggio
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you look like an open wound.
People are powerful beings.
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[nom] demaggio, malédiction qui a imprégné ses gênes et tout son être, la loyauté du jeune homme à l'égard de sa famille est un instinct qui le hante à chaque journée ; il voudrait pouvoir dire, aujourd'hui, que le passé est au passé, qu'il est révolu et n'a plus aucune emprise sur lui. rien d'autre qu'un mensonge, que chaque jour lui rappelle bien. [prénom] cesare, aries ; deux prénoms choisis par sa mère, deux prénoms qu'elle a aimés tout autant que son fils, son premier enfant. le rappel incessant de ces prénoms poursuit le jeune homme dans ses erreurs, ses choix, ses ambitions. [âge] il a aujourd'hui vingt-neuf ans, et pourtant bien peu d'années de liberté à son actif, tant il a passé de temps à vivre dans les traces de son géniteur, à être son ombre et la réponse immédiate à chacune de ses ambitions. son attitude froide, inquiète, le ferait pourtant passer pour bien plus vieux que son âge. [date de naissance] né le 13 août, à roswell, au nouveau-mexique, un lieu de naissance qui aurait presque pu s'annoncer prémonitoire de l'anormalité des enfants demaggio. cesare est l'aîné d'une fratrie de deux enfants, deux soldats ; deux espoirs déchus. [nationalité et origines] son teint mat, ses yeux d'un noir profond, ses prénoms, son nom, parlent pour ces miettes d'appartenance ; sa mère était originaire du honduras, un petit bout de paradis que cesare n'a jamais connu, si ce n'est à travers les éclairs dans les yeux de sa mère. il est pourtant, bien sûr, de nationalité américaine, c'est le pays où il est né, celui auquel il a toujours appartenu, sous le joug d'un homme autoritaire, croyant et froid. [emploi] il essaye tant bien qu'mal d'être flic, d'croire que c'est sa nouvelle voie. officier de police qu'il se coltine encore, trop souvent assigné à des tâches qui le font tourner en bourrique. pourtant, on l'a déjà remarqué, il a fait ses preuves, on le zieute de trop près, notamment à cause de la pastille rouge que tous ses supérieurs ont vu, avant de bon gré mal gré l'embaucher. il n'sait pas, au fond, s'ils se méfient de lui, s'ils pensent qu'il devrait faire plus. on lui parle trop souvent de la SPC, il essaye d'ignorer tout ça. [statut civil] des hauts, des bas, de très profondes périodes abyssales passées seul, cesare était promis à n'pas s'en sortir, sans doute, au niveau des caprices de son coeur. mais aujourd'hui, pour le meilleur et pour le pire, il est marié avec isolde, l'résultat d'une décision impétueuse un jour, par-dessus un p'tit déjeuner. [orientation sexuelle] il est hétérosexuel, si persuadé qu'il est maudit qu'il se plairait volontiers à n'être rien du tout. [dépistage] positif/ (cesare), we are what we are 1f534  [mutation] aussi froid que lui, le métal est une matière sur laquelle il a un contrôle absolu ; cesare a découvert il y a une poignée d'années déjà, qu'il avait la capacité de maîtriser le métal sous toutes ses formes. [groupe] the future is here, il est un mutant, la femme qu'il aime est une mutante, sa fille est une mutante; pourtant, il semble incapable de vraiment s'y faire, à tout ça. [avatar] bob morley.[crédits] @sweet poison (avatar), tumblr (gifs).

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solitaire, peu loquace, peu démonstratif, loyal, protecteur, méfiant, rancunier, coupable, impulsif, colérique, dangereux, calculateur, dangereux, ingénieux, cultivé, hanté, ordonné, instinctif, sélectif dans ses relations, tenace, endurant, ardent.

[001.] de par ses parents, cesare a toujours appris à respecter la religion chrétienne : lui et sa sœur ont été baptisés, et ont pratiqué de nombreux préceptes de la religion - sans doute que la vie aurait donné l'occasion au jeune homme de se rebeller contre le système très exigeant de ses parents, si seulement ceux-ci n'avaient pas également été des chasseurs de mutants très déterminés, éduquant leurs enfants, aussi, avec la volonté de faire d'eux, de dignes héritiers de cette coutume. tout comme la chasse, aujourd'hui, cesare a complètement renié quelque croyance qu'il avait pu avoir, en dieu ou en n'importe qui d'autre. [002.] depuis très jeune, cesare a pratiqué les combats au corps à corps avec son père ; si, dans un premier temps, cela aurait pu ressembler à de longues séances où son père l'assommait presque de coups, il a appris à se défendre. il a appris à endurer, à faire front : une très grande qualité pour beaucoup, cesare ne fuit jamais, affronte les choses avec un très grand sang froid, un instinct glacé à calculer et à ne jamais se laisser dépassé. malin, ingénieux, cesare aime garder le contrôle de sa vie, quand bien même dans certaines circonstances, il ait tendance à se laisser guider par ses instincts et ses sentiments. s'il est tacticien, froid, calculateur quand son esprit le lui permet, l'ardeur de ses émotions est une faiblesse qui ne cesse de revenir. [003.] les relations amicales, la vie "normale" des jeunes sont loin d'être des domaines de prédilection pour cesare ; il n'a jamais été quelqu'un porté sur le social, ni même à l'aise avec les autres - à l'époque de son adolescence, ses contacts avec d'autres jeunes étaient rares, toujours calculés et bien souvent baignés dans le mensonge à cause de la vie qu'il menait. bien qu'il ait eu des relations passagères, cesare n'a jamais eu d'histoire durable, concrète et dans laquelle il s'impliquait : bien souvent, ses petites amies le larguaient parce qu'il n'était pas assez attentif, prévenant, présent ; parce qu'il était accroché aux pompes de sa sœur bien souvent, ou parce qu'il ne semblait éprouver aucune envie de rendre les choses concrètes. l'amour est une faiblesse. [004.] le jeune homme n'est pas un grand fan des hôpitaux, de la police et de tous les organismes officiels ; il a appris avec son père à régler lui-même ses problèmes, à soigner tout seul les bobos provoqués par ses débuts à la chasse aux mutants : cesare sera plus décidé à prendre un fil de pêche pour se recoudre plutôt qu'à aller à l'hôpital pour déclarer ses blessures. il est, d'ailleurs, plutôt bien endurant face à la douleur - encore une fois, grâce aux ambitions que son père avait originellement pour lui. [005.] il a toujours appris à multiplier ses compétences : cesare est un très bon tireur, d'une précision extrême, cette capacité étant renforcée par ses récents pouvoirs, qui lui permettraient de dévier une balle d'un geste à peine (quand bien même la vitesse du projectile puisse lui poser des problèmes). l'instinct de survie est ce qui guide principalement cesare, les situations de stress sont généralement un excellent moteur pour lui puisqu'il est très apte à garder son sang froid, traiter les priorités avec un esprit mathématique avant tout. ressentir les choses était, à vrai dire, bien plus du domaine de sa sœur. [006.] son père a toujours tenu à ce que ses enfants soient bien éduqués : ainsi, cesare est quelqu'un de très érudit, contrairement à ce que l'on peut croire de lui au premier abord. quand il ne s'entrainait pas avec son père, cesare passait la plupart de son temps à lire, des livres qui n'intéresseraient généralement pas les gens de son âge. le jeune homme a de très bonnes bases en latin et grec ancien, il a une grande connaissance des vieilles mythologies du monde occidental et il est, enfin, un très bon mathématicien : bien qu'on pourrait l'imaginer comme quelqu'un de plutôt physique, aimant le sport et les trucs de mec, cesare prouve bien souvent avoir beaucoup plus de culture qu'on ne lui en donnerait à première vue. il n'aime pas les préjugés, de toute manière. [007.] il n'en reste pas moins très sportif, cesare court quotidiennement, fait beaucoup de musculation et doit à ses longues années d'entrainement, un corps galbé et très musclé. endurant tout autant dans la douleur que dans l'effort, cesare n'a pourtant jamais pratiqué de sport en équipe, digne jeune solitaire qu'il était. l'esprit d'équipe n'est jamais vraiment son truc, quand bien même la dominance de son père ne lui ait jamais permis d'avoir un esprit de leader, cesare aime agir seul, selon ses propres codes d'honneur, hérités de ses parents. [008.] il n'est ni un grand fan des nouvelles technologies, ni des tendances : cesare écoute du vieux rock des années 70 à 80, il n'prend qu'un septième du placard, n'est pas particulièrement exigeant vis à vis des endroits où il pourrait atterrir, et il change régulièrement de téléphone, en prenant à chaque fois un prépayé afin de ne pas être pisté (un réflexe gardé de son passé). il n'a jamais été particulièrement matérialiste, et se contente de peu quelles que soient les circonstances ; il serait capable de décamper d'un endroit en embarquant tout ce qui lui importe dans un sac. sa chevrolet corvair de 1966, quoique tape à l’œil, est sa plus importante possession. [009.] bien qu'il n'ait jamais été très porté sur les relations sur le long terme, cesare est plutôt du genre chevalier blanc avec les femmes ; il est généralement le genre à prendre la défense d'une fille qui se fait harceler par des gars lourdingues, sensible qu'il a toujours été au sort de sa sœur, à la façon dont elle était traitée par ses petits amis ou même par leur propre père. s'il n'aime pas les abus quels qu'ils soient, cesare n'aime encore moins ceux portés à l'égard d'une femme. d'ailleurs, d'une manière générale, cesare est le genre d'homme droit qui respecte la loi, sans se faire remarquer. [010.] de son éducation, il a appris à se méfier de tout et tous; il n'fait pas confiance aux gens au premier contact, il sonde les autres, inspecte leurs âmes sans être vraiment sûr de les connaître, au bout d'un moment. sa confiance est rare, très rare, et peut-être même ne l'a-t-il jamais véritablement confiée à quelqu'un, n'sachant lui-même pas ce que c'est, la confiance. cesare est un animal sauvage qui a été blessé trop souvent, des années à vivre comme il a vécu l'ont laissé méfiant à vie, toujours sur ses gardes, parfois face aux plus petites choses que d'autres ne remarqueraient même pas.

DÉCRIVEZ L'APPARITION DE VOTRE DON ET LA FAÇON DONT VOUS LE MAÎTRISEZ.
L'apparition de son don/sa malédiction, a été perçue par Cesare comme une malédiction, qui s'abattait sur sa vie comme une tempête s'abattrait sur une forêt vierge. Il déteste ce don, tout autant qu'il a appris à s'en accommoder et ce, uniquement depuis qu'il sait que sa sœur en possède un également. Si ce n'est par sa sœur, Cesare n'aurait jamais appris à accepter, ou même apprécier cette partie de lui, cette modification dans ses gênes le poussant à être le pire cauchemar de ses parents. Chasseur d'éducation et jusqu'au plus profond de ses croyances, Cesare a bien du mal à gérer la part qui s'est éveillée au fond de lui, le transmutant qu'il est lui-même. Qu'est sa sœur. Qu'est Isolde. Chaque part du cœur meurtris de Cesare semble être occupée par un mutant, ces créatures monstrueuses qu'il est censé traquer, chasser. Tuer. Pendant longtemps, il a été de la tâche de Cesare de cacher ce qu'il était, préférant se fondre parmi les siens en prétextant une mission pour le compte de sa famille et des chasseurs. Partagé entre la haine et l'acceptation, la nausée et la rébellion, Cesare ne semble que très peu déterminé à allier ces deux parts de lui pour devenir quelqu'un de nouveau : un transmutant ? Un chasseur ? Les deux ? Comment allier les deux, ces univers qui gravitent en parfaite opposition, qui se rejoignent en lui. En sa sœur. Pourquoi fallait-il que sa famille soit frappée par une telle malédiction de l'être ? Pourquoi fallait-il que ce soit lui, le porteur de tant de déshonneur, d'horreur ? Parfois, il hait ce nom de famille dont l'a affublé le destin - parfois, il déteste plutôt son reflet dans le miroir, cette affliction qui vibre dans ses veines.


PENSEZ-VOUS QUE LE GOUVERNEMENT PROTÉGE SUFFISAMMENT LES TRANSMUTANTS ?
Répondez à cette question en un minimum de cinq lignes, Phasellus sodales tincidunt purus id fermentum. Etiam vel massa felis, et consectetur ligula. Sed tempor rhoncus lectus at semper. Vivamus a metus et turpis suscipit mollis quis at dui. Cras consectetur vulputate turpis, in ornare neque tincidunt sed. Morbi dapibus luctus urna. Duis et congue quam. Sed sit amet ante justo. Mauris vitae commodo sapien. Sed sagittis mattis urna. Aliquam sit amet nulla a lorem scelerisque vulputate. Pellentesque mattis faucibus lobortis. Phasellus ut purus tellus, ac vulputate leo. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed porta condimentum nunc a porta. Maecenas dapibus nibh sit amet felis imperdiet at aliquam lorem gravida. In metus augue, ultrices ut tristique et, pretium ac sem. Vestibulum tincidunt commodo lacus a varius. Vivamus a dictum felis. Aliquam molestie sollicitudin neque, a eleifend eros rutrum et. Aliquam rutrum laoreet dolor vitae volutpat. Phasellus sodales tincidunt purus id fermentum. Etiam vel massa felis, et consectetur ligula. Sed tempor rhoncus lectus at semper. Vivamus a metus et turpis suscipit mollis quis at dui. Cras consectetur vulputate turpis, in ornare neque tincidunt sed. Morbi dapibus luctus urna. Duis et congue quam. Sed sit amet ante justo. Mauris vitae commodo sapien. Sed sagittis mattis urna. Aliquam sit amet nulla a lorem scelerisque vulputate. Pellentesque mattis faucibus lobortis. Phasellus ut purus tellus, ac vulputate leo.
MARY-W. + MARIE
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[ÂGE] un quart de siècle, un quart d'la vieillesse absolue, snif. [PAYS OU FUSEAU HORAIRE] le pays des gens qu'ont pas d'life (y). [OU AS TU CONNU LE FORUM] j'sais pas, un coup du hasard particulièrement malchanceux qui m'a amenée ici. il était une fois, une pauvre fille qui est tombée dans le piège du rpg-... [PERSONNAGE] inventé, y'a fort fort longtemps, quand j'étias jeune (y). [AVIS SUR LE FORUM] il puduk. [UN DERNIER MOT] wsh c'trop surhumain de rajouter trois ans de rpg dans mon histoire, welp!


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Lun 30 Oct - 23:27, édité 5 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare), we are what we are   (cesare), we are what we are EmptySam 28 Oct - 12:12

STORIES ARE WHERE MEMORIES GO WHEN THEY'RE FORGOTTEN
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fears are fears; slay your demons while you're awake.

roswell, nouveau mexique (1994) ≈ cesare, six ans le bébé ne cessait de pleurer, ignoré par le reste de la maison ; depuis combien de minutes déjà, la concentration de Cesare s’effilochait à mesure qu’il entendait le nourrisson reprendre son souffle pour mieux recommencer à s’époumoner ? Jamais n’avait-il été un petit garçon très patient, sa bonne volonté bien souvent soumise à si oui, ou non, il estimait que cette journée était bonne – comme son père, disait souvent sa mère, lorsqu’elle parlait du caractère de son premier enfant. Son unique fils ; puisque Isabella avait ramené à la maison une petite fille après son accouchement. Une fille. Et c’était à présent comme si une part de l’ambition du père DeMaggio était morte avec cette certitude : Isabella et lui n’auraient qu’un seul fils, l’unique digne héritier de ce qu’il croyait être une richesse. La connaissance de l’existence des transmutants, ainsi que le bagage nécessaire pour les traquer et les éradiquer de la surface de cette planète. Encore aujourd’hui, ces discussions d’adultes n’étaient que des vagues propos saisis par Cesare lorsque ses parents le croyaient endormis, inconscients qu’il avait d’ores et déjà adopté la sale manie d’écouter aux portes. A l’heure actuelle, ce qui le liait aux transmutants était l’incompréhension, ainsi que ce début de haine germant à l’égard de ce qui menaçait l’équilibre déjà bancal de cette société : et si quelqu’un, un de ces transmutants décidait de s’attaquer à sa famille ? Peut-être même que la police, la société actuelle serait incapable de juger cette chose pour ses actes, et que certains lui trouveraient des prétextes pour ce qu’elle avait fait. Les mélopées de ces mots ne cessaient de tourner à l’esprit de Cesare, éduqué la plupart du temps à la maison, par ses parents, qui ne cachaient guère la répulsion qu’ils éprouvaient à l’égard d’un système si désireux d’introduire les transmutants comme des citoyens normaux. Sans doute que jamais, les enfants DeMaggio ne pourraient voir le monde comme les autres, tant ils étaient nés dans une famille différente. Clairvoyante, quant aux risques qui menaçaient de tomber sur le monde actuel. Lassé, finalement, Cesare ferma bruyamment son livre, un soupir passant ses lèvres ; si lire occupait la plus grande partie de ses journées, parfois, cette activité pacifiste l’épuisait. Après tout, pourquoi ne pouvait-il pas faire des choses dehors, avec d’autres ? Cette simple idée avait fait frissonner sa mère, et avait poussé le paternel de la famille à ne pas adresser la parole à son fils jusqu’à ce qu’il s’excuse, lorsqu’il avait laissé une telle idée passer ses lèvres. Non, le monde dehors était dangereux ; dangereux, du moins, tant qu’il n’avait pas les armes nécessaires pour l’affronter. La porte de sa chambre ouverte dans son dos, le petit garçon se retrouva dans le couloir, où les cris du bébé se faisaient encore plus pressants ; sa mère devait être dans le garage de la maison, avec leur père. Personne ne semblait entendre la petite fille, ni même les désirs qu’elle exprimait à plein poumons. Personne, à part Cesare. Bien souvent, il avait vu sa mère le délaisser en un cillement lorsque la petite se réveillait, la prenant dans ses bras pour la bercer avec affection : l’enfant était incapable de ne pas éprouver de la jalousie pour ce petit être, à la maison depuis si peu de temps, mais happant déjà tant d’attention. Voilà qu’elle recommençait, incapable de dormir plus d’une heure sans demander avec force à ce qu’on s’intéresse à elle. Cesare se retrouva dans la chambre de ses parents, à quelques pas du couffin de sa sœur plus vite qu’il ne l’aurait cru ; sur la pointe des pieds, il put voir le bébé emmitouflé dans des couvertures, à peine conscient de sa présence, qui pleurait encore. Premier geste qu’il put faire, c’est prendre la main de la petite fille, les doigts du bébé s’enroulant autour de son pouce : déjà, elle pleurait moins fort, ses lèvres se retroussant comme à la recherche d’une consolation. Mû par un désir bien différent de l’indifférence et la jalousie qu’il avait toujours éprouvée pour sa petite sœur, Cesare parvint à la hisser hors de sa couche, pour venir serrer son petit corps tout contre lui, dans ses bras ; déjà, le bébé s’agitait, menaçant de tomber, mais ses pleurs avaient cessés. De ses yeux bleus, vaguement conscients du monde qui l’entourait, Aria sembla reconnaître son frère – le calme était redevenu dans la maison, le silence, subitement, ressemblant à s’y méprendre à la tempête qui avait cessé au sein de l’esprit de l’enfant. « Tout va bien. Ne t’en fais pas. Je m’occupe de toi. » gorge sèche, bouche pâteuse, il avait fait sa voix la plus douce qui soit, et déjà, le bébé, mâchouillant son poing fermé, semblait être rassuré par ces promesses qu’il ne comprenait pas.

woodway, texas (2008) ≈ cesare, vingt ans depuis l’étage en-dessous, les voix venaient à Cesare avec plus de force que jamais. A ses tympans, battait son cœur ainsi que chaque litre de sang glissant dans ses veines : le stress, l’inquiétude avaient gagné chaque parcelle de son corps et de son esprit. Que faire ? La question ne semblait pouvoir trouver aucune réponse viable ; sans doute n’y avait-il rien à faire. Rien à faire pour sauver sa peau, empêcher son père, ses parents de découvrir son anormalité. Plus encore, qu’une anormalité, un péché indéniable, quand bien même il n’avait rien fait pour mériter tel châtiment, ni ne l’avait demandé. Pourquoi ? Encore une fois, aucune réponse. Il n’y avait sans doute aucune raison qui justifiait cela, si ce n’est le hasard du destin, cette saloperie de destin. Plus que jamais, le jeune homme avait le sentiment que son cœur était remonté jusque dans sa gorge, l’étouffant à mesure que le sang s’engorgeait dedans, grossissant son organe à toute vitesse. Il finirait par crever de tout ça, d’inquiétude et de stress. Il aurait pu, d’un geste de la main, détourner le couteau que son père avait utilisé pour venir vers lui, prétextant encore et encore l’entrainement pour justifier cette débauche de violence qu’il déversait sur ses enfants ; Cesare, en particulier. Ils jugeaient encore Aria trop jeune, quand bien même elle venait bien trop souvent passer le pas de sa porte pour se glisser dans son lit avec lui, se blottir dans ses bras dans l’espoir de le consoler un tant soit peu. Avait-il eu seulement besoin d’une consolation, à l’époque ? Le temps où sa vie avait été bien réglée, de A à Z, avec des croyances, des objectifs. Une vie. Maintenant… maintenant, il fuyait sa sœur tout autant que sa mère, incapable qu’il était d’oser imaginer ce que penserait son père s’il en faisait de même avec lui. Cesare maintenait les illusions, sans savoir si cela suffisait : certes, sans doute que son regard était plus fuyant ; indéniablement, son attention était limitée, désormais. En témoignait la profonde coupure sur son flanc que sa mère avait recousue en silence dans la salle de bain, et qui continuait de le lancer à chaque geste qu’il faisait. S’élançant sur sa porte, Cesare l’avait fermé, faisant cliqueter le verrou de celle-ci pour s’enfermer. S’enfermer et affronter ; seul. Affronter – ou peut-être espérer, espérer qu’aujourd’hui en se concentrant, en crispant ses doigts, rien ne se produirait : les pièces de monnaie ne se mettraient pas à voler dans toutes les directions, chaque objet fait de métal s’agitant bruyamment aux quatre coins de la pièce. Pourtant, sans même qu’il en ait le contrôle, son poing se serrant, son bras se tendant sous le poids de l’inquiétude, il y avait déjà les clous qu’il avait rassemblés qui tremblotaient ; le trahissant. Trahissant ce qu’il était. Bien malgré lui.

woodway, texas (2014) ≈ cesare, vingt-cinq ans « est-ce que ça va ? » la question d’Isolde continuait de poursuivre Cesare, alors même qu’il errait dans les couloirs du bâtiment miteux où le groupe avait pour habitude de se retrouver. Aller bien était une perspective qu’il avait abandonnée depuis longtemps : était-ce depuis qu’il avait découvert le mal qui infectait son sang, ses gênes – depuis qu’il s’était découvert transmutant ? Etait-ce depuis le jour où il s’était proposé à rejoindre ce groupe de transmutants avec l’ordre de les tuer, tôt ou tard ? Etait-ce depuis l’instant où il avait posé les yeux sur Isolde ? Certes, sous le regard bleuté de la jeune femme, sa détermination le désertait totalement : mais Cesare était toujours resté muet, muet quant au lourd secret qu’il portait sur les épaules. Muet quant à ce qu’il ressentait, au fond de lui, pour la blonde. Certes, elle savait qu’il l’aimait ; elle savait qu’il l’avait rendu fou d’une certaine manière, jusqu’à un certain point. Elle ne savait pas qu’il renonçait à sa famille chaque fois un peu plus quand il l’observait, quand il entendait sa voix ou respirait son parfum. Elle ne savait pas que ce soir, ce soir, il préférerait mourir que de faire ce qu’il avait à faire. La trahir. Les trahir. Eux deux ; eux tous. Considérait-il ces gens comme ses amis, une quelconque famille au sein de laquelle il aurait pu trouver réconfort et des semblables ? Non, ses semblables, c’étaient les DeMaggio. Sa sœur, Aria. Ses parents. Il portait le nom de son père, il avait les cheveux noirs de sa mère, le regard franc du paternel, la volonté de sa génitrice. Alors quoi ? Alors… Alors. Cesare était un chasseur, ne cessait-il de se répéter, encore et encore dans l’espoir que l’idée se fasse le même chemin qu’habituellement dans sa tête, dans son cœur et dans ses tripes. Pourtant, tout ceci était habité par une même idée ; la vision du regard déçu, haineux, froid d’Isolde. L’idée qu’il allait tuer ; non pas des monstres menaçant de détruire la société, mais des gens. Des gens, somme toute, comme lui. Des gens comme Isolde, qu’il ne pouvait voir différemment que comme humaine. Humaine jusqu’au bout des ongles, jusqu’à chaque parcelle de son âme. Humaine si bien que lorsqu’elle touchait sa peau, le chasseur se sentait revivre. Ou exister pour la première fois. La bile au bord des lèvres, Cesare s’était contenté de détourner le regard, ne surtout pas soutenir l’œillade inquiète de la jeune femme ; dans un haussement d’épaule, il avait répondu par un simple oui, signant définitivement la sentence de son choix.

woodway, texas (2014) ≈ cesare, vingt-cinq ans l’illusion n’avait pas duré ; les circonstances, les responsabilités avaient rattrapé Cesare bien assez vite. Lassé, sans doute, de ne pas avoir de nouvelles depuis bien trop longtemps, le paternel DeMaggio avait décidé de prendre les choses en main : les doigts moites, tremblants, Cesare s’efforçait au calme, au contrôle, à une certaine patience. Isolde était, il ne savait où, avec son père ou avec sa mère, et sa vie avait été soigneusement placée sur le fil du rasoir par ses propres parents ; et le contrôle de la situation avait totalement échappé au jeune homme. Face à ses géniteurs, il n’était pas de taille – et ne voulait pas l’être : sa mère lui avait annoncé que la tare qui l’habitait lui, avait changé Aria également, que leurs enfants n’étaient que disgrâce et qu’en plus d’avoir la mort de la mutante dont il s’était emmouraché sur la conscience, il aurait celle de sa propre sœur. S’il ne faisait pas ce qu’il était venu faire, il y a des mois déjà en arrière. Tuer. Exterminer. Faire son devoir ; Cesare ne savait déjà plus où était le bienfondé de ce que ses parents avaient commandité. Ni même quel bien il ferait à les laisser vivre, ces gens qui étaient, pour certains, parfaitement hors de contrôle. Au prix d’un effort extrême, ses entrailles se tordant dans tous les sens, Cesare parvint à connecter les derniers fils au détonateur ; la bombe qui, d’ici quelques heures, allait franchir la fine frontière entre vie et mort. Vie et mort. Avait-il ne serait-ce, qu’un soupçon de vie à l’heure actuelle ? Au travers d’Isolde. Au travers d’Aria. Sans doute. Le reste n’était que… que brouillard et complication. Se redressant sur ses pieds, silencieux dans les ténèbres, Cesare trouva bien vite la sortie du bâtiment, revenant sur ses pas sans même réfléchir, tant il connaissait les moindres recoins de ce bâtiment par cœur : toutes les pièces secrètes, les escaliers tortueux qui menaient à de vieilles pièces délaissées et tombées en ruines. Patiemment, posément, comme il l’aurait fait s’il était encore un chasseur, Caesar avait pris soin de verrouiller les sorties qu’il fallait éviter, fermer des pièces qui auraient pu servir de refuge à quelque survivant : les secondes lui avaient paru être des heures, et chaque geste qu’il avait commis avait, finalement, décidé de la mort de quelqu’un. D’un transmutant. Quelqu’un comme Isolde, comme Aria. Comme lui. Si seulement, si seulement il avait pu continuer de les détester avec toute son âme. L’air extérieur le frappa comme un vent froid, et à hauteur de la voiture noire de ses parents, Cesare put deviner trois silhouettes, se détachant sur le fond humide du paysage. Isolde, Isolde était là. Et le jeune homme aurait voulu franchir tous les pas suffisant à ce qu’ils se rejoignent l’un l’autre, la serrant dans ses bras pour la consoler, pour s’excuser d’une quelconque manière, sans pour autant parvenir à mettre les mots dessus. Se disputait avec cela, l’envie de fuir, plus furieuse que jamais : qu’importait, presque, si ses parents décidaient de jeter Isolde avec les autres transmutants pour la faire sauter dans un feu d’artifices ; tant qu’il se trouvait loin, loin d’elle et du regard accusateur, haineux qu’il sentit lui brûler la peau aussitôt qu’il arriva à leur hauteur. Elle le détestait, tout autant qu’il détestait ses parents à l’instant précis. Sans doute était-ce là, la boucle du destin qui se refermait sur elle-même. Et elle le détesterait plus encore, d’ici quelques dizaines de minutes : peu à peu, le bâtiment se remplit, la lumière à faiblarde à l’intérieur des lieux laissant supposer que les mutants se rassemblaient peu à peu. Peut-être se demandaient-ils où se trouvait le type patibulaire qui parlait peu, et la blonde qui disait tout ce qu’elle pensait. Et dans sa tête, Cesare ne pouvait s’empêcher d’entendre l’horloge du temps cliquer à chaque seconde qui passait, les rapprochant de l’irrémédiable ; désireux de voir la fin de cette histoire se profiler, désireux d’en finir subitement. D’affronter la haine et la colère d’Isolde et prétendre pouvoir passer à autre chose. Il avait, pourtant, déjà eu tout le loisir de comprendre que les circonstances n’allaient jamais en sa faveur.

woodway, texas (2015) ≈ cesare, vingt-six ans « tu me dégoûtes » les paroles d’Isolde continuaient encore et encore de défiler à l’esprit de Cesare. L’empêchant de dormir, l’empêchant de respirer sans même sentir le poids de ses doutes, de sa responsabilité, peser sur son poitrail. Il avait vaguement fermé les yeux face au gris perle du ciel, son esprit ne cessant de tourner : sur le voile de ses paupières, le gris était devenu noir profond. De cette nuit-là. La noirceur, les ténèbres subitement éclairés par le bâtiment explosant dans un bruit sourd, les flammes s’élevant dans le ciel, léchant les murs en ruines et le toit du bâtiment qui menaçait, à tout instant, de s’effondrer. Quand bien même ils n’auraient jamais pu venir jusqu’à lui, Cesare entendait aujourd’hui, bien distinctement, les cris perçants qui le pourchassaient. Les appels d’agonie de ceux qu’il avait tués ; l’odeur ferreuse du sang. Subitement, la mort était devenue quelque chose qu’il ne supportait pas. Dans le lit, à quelques pas de là, Aria se réveilla en sursaut, un cri d’horreur passant ses lèvres : de la découverte de leur père quant à sa différence elle gardait des cicatrices. Une, épaisse, profonde, entaillant sa joue. Une, plus aussi abyssale qu’une crevasse, entaillant son esprit. Ses rêves, ses cauchemars. Il bondit hors de sa chaise, pour faire les pas le séparant de sa sœur, l’attrapant presque brusquement pour la blottir contre lui, le visage baigné de larmes de sa sœur se serrant tout au creux de son cou. Ils n’avaient encore que très peu parlé ; de quoique ce soit. De sa captivité à elle. De ses choix à lui. De ce qui faisait qu’ils étaient là, dans un motel comme deux tueurs recherchés. De ce qu’ils feraient, ensuite. Sans doute que penser à l’avenir n’était pas bon, pour l’un comme pour l’autre. Ainsi, il demeura à serrer Aria tout contre lui, sa main caressant doucement ses cheveux alors qu’elle gardait ses doigts serrés autour du tissu de son tee-shirt. Qu’avaient-ils fait pour en arriver là ? Qu’avaient-ils fait pour devenir ce qu’ils étaient ? Aucun n’avait le moindre début de réponse pour expliquer, justifier, pourquoi leurs vies étaient tombées en lambeaux.
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(cesare), we are what we are

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