AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Partagez | 
 

 (clara), lies make you falter

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

Admin + master of the evolution.
Messages : 960
Inscrit(e) le : 29/09/2017
Points : 4276
Avatar : bob morley, l'bogoss².
âge du perso : vingt-neuf ans.
Emploi : il est flic depuis quelques semaines maintenant; c'est pas le savoir qui lui manque, au contraire, il est déjà vu comme très bon - trop bon. mais encore aujourd'hui, cesare n'sait pas si c'est la voie qui a vraiment du sens pour lui.
MessageSujet: (clara), lies make you falter   (clara), lies make you falter EmptyMar 7 Nov - 10:17


lies will come back to haunt you
hit and run, a broken dream

-------------------------------------
~ cesare demaggio & clara saddler ~

On avait pris le temps de lui apprendre la réalité des choses, à Cesare. Baigné, noyé dans le réalisme – et même lavé à celui-ci, il n’avait jamais eu trop l’occasion d’alimenter des espoirs vains, ou des attentes vides de sens. Tout DeMaggio qu’il était, il n’croyait pas aux miracles, il n’croyait pas au hasard ou aux ‘circonstances atténuantes’ : y’avait bien eu un temps où il se serait dit impartial, capable de trancher vif dans les illusions qui l’entouraient. Mais peut-être bien qu’il avait perdu, à la fois de son intransigeance déjà, et de sa capacité à encaisser ce que la réalité telle qu’il l’avait connue depuis toujours. Sinon, pourquoi est-c’qu’il serait là ? Pourquoi serait-il à Boston, en train d’essayer de se fondre dans une nouvelle vie, comme un serpent se fondrait dans une nouvelle peau ? Parfois, quand il dévisageait des inconnus, il n’pouvait s’empêcher d’entendre en murmures, en éclats de voix qu’il se créait à lui tout seul, c’que ces mêmes personnes en face de lui pourraient bien dire, s’ils découvraient qui il était, c’qu’il avait fait pendant des années et des années, et les quantités d’âmes diverses qui pesaient sur ses épaules. Il n’avait pas particulièrement trouvé de prétextes à ses victimes – alors c’était comme si, souvent, il n’voulait pas s’en trouver pour lui-même : c’était Isolde, toujours Isolde qui, de l’autre côté du monde, avait, elle, une façon différente de percevoir les choses. Ils n’avaient pas grandi de la même manière, c’était une évidence ; un fait indéniable qui aurait peut-être dû les rendre totalement incompatibles – sans cesse, Cesare s’demandait si son réel bien noir n’avait pas participé à étouffer la plupart des espoirs brûlants portés par la jeune femme. Un fait plus évident encore, maintenant qu’ils n’semblaient être plus que tous les deux, coupés à raz dans leurs existences, parce qu’ils avaient dû presque fuir Woodway comme des criminels. Ils n’étaient plus le Cesare et l’Isolde qui s’étaient rencontrés, plus de trois ans plus tôt désormais- et encore aujourd’hui, lui, il s’questionnait, à chercher à savoir s’ils avaient vraiment changé pour le meilleur, ou pour le pire, tout simplement. Etaient-ils désillusionnés ? Ou étaient-ils vides de tout espoir ? Qu’y avait-il de mal à n’pas vouloir se battre, constamment se battre pour survivre, pour avoir l’droit d’exister, ou quelque liberté que ce soit ? Opter pour Boston n’avait pas été un crime en soit – ils auraient été fous, non, de choisir d’aller dans une autre ville transpirant la haine aux transmutants, juste dans la volonté d’aider la veuve et l’orphelin, là-bas ? Après vingt-cinq ans et quelques à s’pourrir l’âme avec les cadavres des autres, Cesare en tout cas, il avait bien cru qu’ils méritaient une trêve – peut-être même une fin définitive. Clara, pour sûr, méritait d’grandir dans une ville où elle n’serait pas dévisagée constamment pour ce qu’elle était ; elle méritait d’y croire, au moins un peu, au monde idéal qui n’existait pas, en plein cœur de la nature humaine telle qu’elle était. C’n’était pas compliqué, alors, de n’pas culpabiliser, aussitôt qu’il pensait à Clara : ils n’étaient pas partis parce qu’ils avaient été lâches, parce qu’ils s’étaient dégonflés – ils n’étaient même pas partis à cause de lui, parce qu’il en aurait eu assez, parce qu’il aurait foutu un putain d’ultimatum sur la tête d’Isolde. Et au fond, quoiqu’ils aient pu en dire par le passé, le brun lui aussi, il avait du mal à s’y faire, à la vie qui s’offrait à eux : était-elle pleine d’opportunités inattendues, ou au contraire, un autre traquenard qui se refermerait bien assez tôt sur eux ? Ici, y’avait pas ses parents, y’avait pas l’ombre des DeMaggio planant au-dessus de son crâne – une émancipation qu’il avait bien du mal à réaliser, lui.

Pour autant, il n’en était pas devenu quelqu’un de différent ; peut-être bien que ça voulait surtout dire, alors, que cette fameuse indépendance était plus illusoire qu’autre chose. Il restait le fils de son père, l’héritier des préceptes qu’on lui avait fait entrer dans le cerveau, et qui avaient bien du mal à le lâcher, souvent. Il se méfiait des autres, c’n’était pas nouveau, et c’n’était pas parti non plus à Boston. Certains diraient même que ça faisait d’lui un bon flic – pourquoi chercher plus loin, alors ? Il était l’instinctif distancié, qui n’se laissait pas avoir par les sentiments humains qui pouvaient flouer une enquête – il avait déjà vu du sang, des quantités et des quantités de sang. Il avait déjà vu des cadavres, il avait déjà entendu le bruit d’une balle tirée dans sa direction, et vu le canon d’un flingue pointé sur lui. C’n’était pas la violence dans son job tout nouveau qui pourrait l’effrayer – au contraire, avec le temps, l’expérience, il avait été désensibilisé à tout ça. Ça lui permettait alors, d’être plus attentif que d’autres sur le terrain, plus observateur, précis comme les manipulations qu’il avait pu développer avec le temps, ou les tirs qu’il pouvait accomplir de son arme. Il n’savait pas si c’était sa voie, d’être flic – mais il était bon à ça, tout comme il avait été bon à être un hunter de transmutants. La similarité n’lui plaisait pas, pourtant, il n’pouvait prétendre ne pas trouver un plaisir dans cette vie-là, bien plus évident que lorsqu’il avait juste été là, à répéter des gestes répétitifs sous des capots de voiture pour faire comme si, il n’avait jamais été Cesare DeMaggio. A Woodway, de toute manière, il n’aurait jamais pu échapper bien longtemps à sa nature – ici, n’était-ce pas censé être différent ? C’était comme s’il était particulièrement précautionneux en errant dans ce genre de possibilités, Cesare ; on n’avait de cesse de lui parler de la SPC, qu’il serait sans doute plus utile là-bas, qu’il aiderait, qu’il aiderait même les gens comme lui – qu’il ferait autre chose que, trop souvent, passer ses journées dans les rues à écrire des amendes pour tous ceux qui ne respectaient pas le code de la route. Mais jusque-là, comme si ça le protégeait d’une soif de sang incontrôlable, le brun s’contentait de détourner le regard, de faire comme si la possibilité n’était pas là, juste au bout de ses doigts ; peut-être même la chance de vraiment gagner un genre de rédemption, quelque-chose qui aurait du sens. Quelque part dans sa conscience, au moins – à défaut d’avoir du sens avec tout ce qu’il avait toujours appris sur les êtres humains. Aider, c’n’était pas sa ‘fonction’ première, comme s’il avait été un robot pendant des décennies, un soldat de plomb façonné et dirigé par des mains aussi féroces qu’une dictature. Faire le tri dans sa vie, faire le tri dans sa tête, c’n’était pas facile – et le monde pourtant, il tournait à toute allure ; bien assez vite, Isolde et lui se retrouveraient avec un deuxième enfant sur les bras. Une autre petite fille – et quand bien même il n’doutait pas des instincts et des sentiments qui le prendraient aux tripes et gouverneraient toute son existence, son rôle de père, y’avait plein de choses encore, que tous les deux, ils n’savaient pas. Comme s’ils étaient trop sauvages, trop adaptés à l’hostilité des autres, pour vraiment s’adapter à une ville comme Boston ; une ville presque trop grande pour qu’on s’intéresse vraiment à eux. Jusque-là, ils avaient plus souvent été noyés dans la masse, qu’exhibés comme des exceptions : les voisines autour de chez eux, parlaient à Isolde comme si elle était destinée à être une mère au foyer comme elles – si un jour, on avait dit à Woodway que leur maire s’retrouverait à parler de plats cuisinés et de techniques d’accouchement avec d’autres nanas qui limitaient leurs existences à ça et aux commérages, on n’l’aurait pas cru. L’Isolde de trois ans plus tôt n’l’aurait pas cru non plus – y’avait toujours quelque-chose en eux, qui indiquait que ça, c’n’était pas leur vie.

Et pourtant, qu’y aurait-il de si mal à essayer d’s’adapter comme ça, hein ? Cesare n’serait sûrement pas le premier à pouvoir parler, alors même qu’il était encore dehors, à une heure aussi avancée de la nuit. Cela faisait des heures, que l’obscurité avait gagné le ciel, et grignoté tous les petits coins de ciel gris qui planaient au-dessus des têtes, en cette période de l’année. Il avait trouvé un prétexte pour ne pas rentrer, parlant à Isolde de paperasse, de dossiers à remplir, de service à rallonger – c’était toujours mieux que la vérité. La vérité, elle le ferait soit passer pour un paranoïaque excessif, soit pour quelqu’un qui avait terriblement raison, dans sa façon si glaciale et méfiante de voir les autres. Et pourtant, c’était la dernière chose dont il avait envie, d’pouvoir aller voir la femme qu’il aimait, lui exhibant les preuves qu’il avait eu raison, depuis le début. Qu’est-c’qu’elle avait fait de mal, hein ? Vouloir aider quelqu’un, c’était dans la nature d’Isolde – rien d’horrible ou de criminel, rien d’autre qu’une dose de générosité que des inconnus utilisaient pour rien d’autre que leurs propres intérêts. Peut-être bien que même lui aussi, il avait fini par arrêter de trop se méfier de cette fille-là – brune, plutôt frêle, pas particulièrement intimidante. Claire, avec ses excuses et ses visites impromptues, chargées de réponses idéales aux questions qui avaient pu parasiter son esprit : à croire qu’il aurait dû s’rendre compte, qu’elle était trop soigneuse dans sa façon d’faire, de s’aplatir en excuse, ou de graviter dans leurs vies, sans pour autant s’montrer menaçante. Mais quoiqu’il advienne, il n’croyait toujours pas au hasard, Cesare – il n’croyait pas aux signes ou à tout ce qui pourrait justifier la présence de Claire, à Boston. Combien de centaines, de milliers de kilomètres, séparaient Boston de Woodway ? Le Texas du Massachussetts ? Il était déjà prêt à y aller alors, ouais, toutes armes dehors, méfiance imprimée sur son visage – tant pis si le temps défilait trop lentement, Cesare avait aussi appris à cultiver sa patience, lorsqu’il était question de ferrer une proie en particulier. Et là, , c’était plus qu’une chasse – c’était une question d’orgueil, presque, de confiance bafouée, de sécurité, de préserver tout ce qui était important dans sa vie. Quels qu’aient pu être les airs de biche effrayée qu’elle avait pu exhiber il n’y a  pas si longtemps que ça, ça n’empêcherait pas le brun de faire c’qu’il faudrait, s’il était question de protéger Clara, Isolde, ou la famille qu’ils essayaient si difficilement de construire. Il avait perdu toute conscience des minutes ou des heures qui étaient passées depuis qu’il attendait, devant le bar où il l’avait vue – comme ça, de loin, depuis la rue à l’extérieur où il aurait dû être occupé par des histoires typiques des flics. Il n’s’était pas trompé, en tout cas, il l’avait bel et bien reconnue – une évidence pour lui, confirmée ce soir encore un peu plus tôt. Confirmée à l’instant fatidique aussi, où ici et là, quelques silhouettes sortirent du bâtiment qui s’était éteint, et où Claire elle aussi, s’engagea dans la rue. Non sans être interrompue par Cesare, qui quitta sa voiture, claquant bruyamment la porte de celle-ci, presque pour s’annoncer, par politesse, ou comme une menace bien concrète, frappant comme un éclair qu’elle n’aurait même pas vu venir. « Besoin d’un chauffeur ? » qu’il lui demanda, l’ironie clairement au bord des lèvres, menaçante plus qu’autre chose ; elle était seule, et elle semblait avoir décidé de rentrer chez elle à pieds, ou par quelque autre moyen qui n’était pas à sa disposition, ici et maintenant. Peut-être bien que si, pour une fois, elle était celle prise de court, les mensonges n’lui viendraient pas aussi facilement. Elle n’l’aurait pas une deuxième fois, pour sûr – ça devait être évident, dans sa façon d’la regarder, d’la sonder comme s’il était prêt à lui retourner le cerveau, si ça devait lui garantir quelque réponse que ce soit. Comme quoi, il était toujours fait des mêmes éléments, destructeurs et dangereux – on les avait peut-être introduits en lui comme un virus dans une machine, un mode par défaut auquel il revenait toujours. Si ça pouvait lui garantir de garder sa famille sauve, il n’voyait pas où était le problème, franchement.
Revenir en haut Aller en bas
Clara Saddler
Clara Saddler

member + join the evolution.
Messages : 198
Inscrit(e) le : 28/10/2017
Points : 1615
Avatar : Lindsey Morgan
âge du perso : 25 ans
Emploi : serveuse au green t coffee
MessageSujet: Re: (clara), lies make you falter   (clara), lies make you falter EmptyVen 10 Nov - 22:20


lies make you falter

Clara Saddler & Cesare DeMaggio



D eux ans. Clara avait deux ans devant elle pour sauver sa famille. Pour s’assurer que son frère ne deviendrait pas ce mutant surpuissant, violent, enragé. Pour ne pas avoir à vivre l’horreur du massacre de sa famille de la main de son frère. Et Mika avait raison, même s’il ne connaissait que bien peu de choses sur son histoire. Elle ne pouvait pas passer deux ans à ne rien faire d’autre qu’attendre. Elle ne pouvait pas se contenter d’observer ses parents de plus ou moins loin, en attendant le jour où elle devrait agir. Ce serait le meilleur moyen de se faire repérer, déjà que son premier contact avec ces versions plus jeunes de ses parents n’avait pas été des plus agréables, surtout avec son père. Ca lui avait fait un choc, à Clara, de se retrouver face à un Cesare méfiant, froid, menaçant. Jamais elle n’avait connu son père comme ça et même si elle ne s’était pas attendu à ce qu’il la reconnaisse sur le champ, rien n’aurait pu la préparer à ça. Parce que c’était son père. Parce qu’il était mort pour les protéger, elle et sa mère. Parce qu’ils avaient toujours été proches, tous les deux. Clara, déjà pas au mieux de sa forme lorsqu’Isolde l’avait trouvée prostrée sur un banc, avait eu bien du mal à remonter la pente après tout cela. Woodway n’aidait pas non plus. Alors elle était partie.

Sa nouvelle destination n’avait pas été choisie par hasard. Ils ne le savaient pas encore mais Isolde et Cesare déménageraient bientôt. Clara le savait. Le ventre arrondi de sa mère annonçait l’arrivée imminente de sa petite sœur et elle verrait le jour à Boston. Alors dès qu’elle avait réussi à mettre un peu d’argent de côté, elle était partie. Elle avait beau être née à Woodway, Clara n’avait aucun amour pour cette ville. Aucun attache, là bas. Elle n’en gardait pas de souvenirs, l’ayant quittée bien trop tôt pour pouvoir se souvenir de quoi que ce soit. Et puis, Boston était une ville bien plus accuaillante que le Texas, lorsqu’on est un mutant. Elle avait rapidement trouvé un petit boulot et après quelques temps passés au refuge, elle avait trouvé un petit appartement avec l’aide d’Evi. Elle avait remis sa vie sur les rails. Ce n’était bien sûr en rien ce qu’elle avait pu imaginer. Des études pas terminées, un petit boulot de serveuse dans lequel elle savait qu’elle ne pourrait jamais s’épanouir complètement… Mais au moins, elle n’était pas seule. Elle avait Mika. Elle avait Evi, aussi. Elle s’était fait quelques amis et ce même si elle s’en voulait en silence chaque fois qu’elle était contrainte de servir un énième mensonge. C’était le mieux qu’elle puisse faire.

Ses parents étaient-ils déjà arrivés à Boston ? Sûrement. Malgré tout, Clara avait résisté à l’envie de se renseigner sur le sujet. Elle aurait pu. Ca aurait été tellement facile. Il aurait suffit qu’elle s’installe devant un ordinateur et le tour serait joué. Mais si elle savait où les trouver, saurait-elle résister à l’envie d’aller les voir, même de loin ? Elle n’en était pas certaine. Car les mois avaient beau passer, le traumatisme de la tragédie qui avait touché sa famille était toujours là. Il perturbait toujours son sommeil. La faisait se réveiller couverte d’une sueur froide, en panique totale. Le visage de son frère, déformé par la rage. Le sang de sa sœur sur ses mains. Son père, se sacrifiant pour leur permettre de fuir. Puis sa mère, en faisant autant pour la renvoyer dans le passé… Elle n’était pas certaine de pouvoir, un jour, effacer ces images de sa mémoire. Alors elle se confortait dans l’idée qu’ici, en 2017, ils étaient vivants. Qu’ils allaient bien, que leur vie continuait sans qu’elle ne soit là pour perturber les choses plus qu’elle ne l’avait déjà fait.

Ce jour-là, occupée à distribuer cafés et pâtisseries à ses clients, elle n’avait pas prêté la moindre attention à ce flic qui l’avait repérée, observée depuis dehors. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Comment elle aurait pu savoir que juste là se trouvait son père. Que le hasard avait fait se croiser leurs chemins, alors qu’elle s’était arrangée pour qu’ils ne sachent rien de sa présence à Boston. Elle avait démissionné de la mairie de Woodway et mis les voiles sans informer qui que ce soit de sa destination. Pas d’au revoir, rien du tout. A qui pourrait-elle bien manquer ?

Une fois les derniers clients partis, elle avait donc fait sa fermeture. Ménage. Caisse. Tout ce qui s’en suit. Et puis elle avait éteint les lumières et quitté le café, refermant la porte à clé derrière elle avait de s’engager dans la rue, prenant la direction de son appartement sans se douter une seule seconde qu’elle était attendue. Elle sursauta vivement lorsqu’une portière de voiture claqua. Trop fort pour que ça soit anodin. C’est là qu’elle le vit et se stoppa net. Sa silhouette, à la fois familière, parce qu’il était son père, et étrangère, parce qu’elle ne s’habituerait certainement jamais à cette version hostile de son père. Le premier homme de sa vie. Besoin d’un chauffeur ? lança-t-il, sa voix dégoulinant d’ironie. Clara l’observa un instant, bouche bée. Surprise, totalement prise de court par cette apparition inattendue. Sous son regard, elle avait l’impression d’être passée au rayon X. Elle avait toujours été bien incapable de lui mentir. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, pour protéger son petit frère surtout, pour apaiser les tensions… Mais Cesare avait toujours vu au travers de ses mensonges.

Elle devait se ressaisir. Alors elle se redressa, glissant les mains dans ses poches. Elle n’avait rien fait de mal, après tout. Elle était à Boston avant lui, aux dernières nouvelles. Même si elle y était venue parce qu’elle connaissait leur prochaine destination mais ça, il n’en savait rien. Cesare… Qui suit qui, maintenant, hein ? demanda-t-elle, penchant légèrement la tête sur le côté d’un air interrogateur, s’efforçant de reprendre contenance. Que dire de plus ? Elle l’ignorait. Il l’avait prise de court, ne lui avait pas laissé le temps de régler les détails dans sa tête. Mais c’était ce qu’il voulait, non ? La prendre par surprise. Au dépourvu. Qu’est-ce que tu me veux ? J’ai eu une longue journée et j’aimerais bien aller prendre une douche et me glisser sous la couette, si ça te dérange pas. Abréger. Fuir. C’était, de toute façon, son premier réflexe quand elle se retrouvait face à cette version plus jeune de son père : la fuite. Parce qu’elle ne savait pas comment se comporter face à lui.

© POUPI
Revenir en haut Aller en bas
https://thealmostpeople.forumactif.com/t85-clara-honey-i-rose-up-
 

(clara), lies make you falter

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» clara + 257-768-127
» (clara) are you ready for it?
» stupidity is a talent for misconception (ft. Clara)
» (clara) honey, I rose up from the dead, I do it all the time
» [Merida] God has given you one face, and you make yourself another.
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the almost people :: boston, massachusetts - the hub of the universe :: mission hill-
Sauter vers: